L'Arcep doit normaliser la mutualisation de la fibre optique avant le 31 mars 2009.
Mardi 16 décembre 2008, les opérateurs déployant de la fibre optique en France se sont engagés à travailler ensemble, sous la pression amicale des pouvoirs publics, à la normalisation des solutions techniques de mutualisation de la partie terminale des réseaux en fibre optique, c'est-à-dire dans les bâtiments. Les opérateurs concernés sont France Télécom, SFR, Free, Numéricable, Seaqualum, LD Collectivités et Axione. Les opérateurs se sont engagés à participer à l'expérimentation de l'un ou de l'autre des différents modèles de mutualisation proposés, qu'il s'agisse du modèle « monofibre », du modèle « multifibres », ou de modèles intermédiaires, sur des zones géographiques déterminées. En soi, ces deux types d'expérimentation existaient déjà. Le modèle multi-fibres étant cependant boudé par France Telecom qui s'oppose à Free sur ce sujet, car ce dernier est plutôt un fervent partisan du multifibres. Le différent entre les deux opérateurs est cependant monté en puissance ces derniers jours, France Telecom allant jusqu'à accuser Free de bloquer le déploiement de la fibre optique en France en refusant de signer un accord sur la mutualisation dans les bâtiments. La manière dont le communiqué du secrétariat d'Eric Besson, secrétaire d'état au développement numérique a été rédigé concernant l'accord entre les opérateurs, ne semble pas pour autant obliger France Telecom à s'atteler à expérimenter du multi-fibres. En revanche, il met en place un comité de pilotage avec une date butoir, afin de trancher enfin sur la question des standards de mutualisation. Dès lors, les opérateurs prendront part au comité de pilotage, installé le mardi 16 décembre 2008, et dont l'animation technique sera confiée à l'ARCEP, qui évaluera et normalisera chacun de ces modèles de mutualisation avant le 31 mars 2009. La première réunion technique du comité aura lieu dès le jeudi 18 décembre 2008. Enfin, au cas où l'un ou l'autre de ces modèles de mutualisation serait par la suite privilégié, les opérateurs ont accepté ne pas remettre en cause les déploiements déjà réalisés jusqu'à ce jour selon le modèle alternatif. L'ingénierie « monofibre » sera testée notamment dans les villes suivantes : Paris, Hauts-de-Seine, Annonay, Aubenas, Bagnolet, Bobigny, Drancy, Le-Blanc-Mesnil, Le-Pré-Saint-Gervais, Livry-Gargan, Montélimar, Nogent-sur-Marne, Noisy-le-Sec, Romainville, Thiais, Valence, Villeneuve-le-Roi, Villemomble, Lille, Romans, Roubaix, Tourcoing, Lyon, Villeurbanne, Marseille, Grenoble, Privas, Nice, Metz, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Poitiers, Strasbourg, Nancy, Rennes, Toulon, Cannes, Le Cannet. L'ingénierie « multifibres » sera testée notamment dans les villes suivantes : Paris (XVe et XXe arrondissements), Marseille (8e arrondissement), Clichy, Levallois et l'ensemble des communes du département des Hauts-de-Seine. Des modèles intermédiaires pourront aussi être expérimentés sur des zones à déterminer. Les opérateurs se sont engagés à faire leurs meilleurs efforts pour mutualiser le plus grand nombre d'immeubles possibles afin de disposer d'un retour d'expérience suffisant pour aboutir à une normalisation satisfaisante des solutions techniques de mutualisation.