L'Arcep a présenté trois scénarios de rapprochement avec le CSA
Dans un entretien à Hémicycle, Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep, évoque trois scénarios de rapprochement avec le CSA, autorité de régulation de l'audiovisuel.
Le président de l'Autorité se veut une autorité purement technique et économique et surtout pas politique comme le lui reproche Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif. Le président de l'Arcep appelle au contraire le politique à réinvestir les télécoms hexagonales.
Pourquoi rebattre les cartes entre le CSA et l'Arcep ? La réponse est la convergence. « Les contenus audiovisuels sont désormais acheminés par l'ensemble des réseaux, fixes comme mobiles, et sont visionnés sur les téléviseurs, les ordinateurs, tablette ou téléphone » rappelle Jean-Ludovic Silicani. L'équilibre économique est bousculé.
La valeur se déplace aux deux extrémités d'internet, c'est-à-à-dire les terminaux et les services, au bénéfice d'acteurs comme Google ou d'Apple. Résultat, l'Arcep a présenté 3 scénarios de rapprochement correspondant aux différentes hypothèses d'évolution de la régulation audiovisuelle en octobre dernier au gouvernement. En tout état de cause, il évoque le fait que le législateur pourrait créer une instance commune à l'Arcep et au CSA, afin de traiter les sujets intéressant les deux autorités de régulation.
Photo : Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep