L'«angoisse de la sonnerie» frappe les utilisateurs de mobile
Ringxiety. Voici un terme anglophone, apparu pour la première fois en 2006, que l'on pourrait traduire par « angoisse de la sonnerie». Beaucoup d'entre nous en sont victimes selon une récente étude sociologique de l'Alliant International University portant sur la relation des utilisateurs avec leur mobile. Concrètement, le ringxiety - contraction de ringtone, sonnerie, et anxiety, anxiété - est le phénomène qui fait croire à des utilisateurs de téléphone portable que leur terminal sonne ou vibre, alors que ce n'est pas le cas. On parle également de sonnerie fantôme. Les deux tiers des américains de 18-86 ans interrogés s'en sont dit « victimes ». La même étude révèle que le mobile fait également office de lien social pour les plus timides qui préfèrent envoyer un SMS plutôt que de parler aux gens. Si le ringxiety peut paraître un phénomène symptomatique de notre société et de l'influence de la technologie sur nos vies (il serait valorisant socialement pour certains d'être souvent appelé), certains y voient cependant une explication plus scientifique : l'oreille humaine aurait en effet plus de mal à localiser les sons utilisant des fréquences entre 1000 et 6000 hertz, celles-là même utilisées par les sonneries de mobiles. Ce serait également à ces fréquences que les bébés pleurent.