L'Afsset enquête sur des céphalées liées au WiFi à Paris
Une quarantaine d'agents de la ville de Paris employés dans des bibliothèques se plaignent de maux de tête, vertiges, nausées et fatigue, troubles apparus après l'installation de bornes WiFi dans ces établissements. Les bibliothèques de quatre arrondissements sont concernées : Italie (13e), Lancry (10e), Vandamme (14e) et Faidherbe (11e). Pour Christophe Girard, l'adjoint à la Culture, les établissements touchés ne sont ni plus petits ni plus confinés que les autres. On a donc du mal à expliquer pourquoi les symptômes sont apparus dans ces lieux et pas ailleurs, mais la proportion de personnes apparemment concernées (40 sur 100 agents au total) s'avère néanmoins étonnamment élevée. Suivant le principe de précaution, la mairie de Paris a donc désactivé les bornes WiFi dans les établissements incriminés sans toutefois remettre en cause son projet de couvrir Paris de hotspots. Elle a également dépêché les experts de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail). Leurs conclusions sont cependant appelées à être complétées par celles de nouveaux experts pour faire de plus amples recherches, afin de déterminer ce qui, du psychologique ou du technique, est réellement responsable des maux dont se plaignent les agents. Il est à noter que depuis la suspension, il y a trois semaines, du Wifi dans les quatre bibliothèques, les symptomes ont disparu chez certains agents mais pas chez tous. Dans cette affaire, il convient de souligner qu'actuellement aucune étude n'établit de lien direct entre les réseaux WiFi et des maux de quelque nature que ce soit. Les ministères de l'Écologie et de la Santé ont demandé un rapport en septembre dernier à l'Afsset sur les rayonnements générés par la téléphonie mobile ainsi que les réseaux WiFi. Pour l'heure, on l'attend toujours. D'ailleurs les associations montées aux créneaux avec les agents avouent qu'elles veulent surtout faire du préventif et limiter au maximum le nombre de personnes exposées, selon le principe de précaution. Un principe que la mairie veut bien respecter sans toutefois remettre en cause le déploiement des bornes WiFi tant que les dangers n'auront pas été clairement prouvés.