L'activité de réseaux cellulaires de Motorola passe chez Nokia Siemens Networks
Motorola a enfin trouvé un acheteur pour sa branche d'équipements de réseau sans fil pour les opérateurs télécoms. L'acheteur Nokia Siemens Networks (NSN) devra régler 1,2 milliard de dollars pour son acquisition.
Après des années d'atermoiements, l'américain Motorola a enfin trouvé un acquéreur pour sa division d'équipements de réseau sans fil, GSM, LTE et Wimax.
C'est l'équipementier européen Nokia Siemens Networks (NSN) qui en fait l'emplette pour 1,2 milliard de dollars. Cette acquisition va apporter à NSN une cinquantaine de nouveaux clients. Les deux fournisseurs d'infrastructures sans fil ont peu de clients en commun, bien que ces derniers soient importants à l'instar de China mobile, Vodafone, Verizon Wireless, Sprint ou Clearwire.
Motorola conserve son portefeuille de brevets pour les réseaux sans fil et à sa technologie de radio IDEN, similaire aux réseaux TETRA, pour des systèmes destinés aux professionnels (Police, Pompiers, ...), et déployés entre autres, par l'opérateur américain Sprint Nextel.
NSN possédera également les entités de fabrication des principaux systèmes sans fil selon les standards tels que le GSM (Global System for Mobile Communications), le CDMA (Code-Division Multiple Access), le WCDMA (Wideband Code-Division Multiple Access), le WiMax ou le LTE (Long-Term Evolution).
Motorola était une exception sur le marché de la téléphonie mobile, en étant présent aussi bien sur le marché des terminaux mobiles que sur les infrastructures de réseau. La plupart des autres acteurs ont déjà séparé ces deux entités. Ericsson a gardé sa branche réseau mais a créé une co-entreprise avec Sony pour produire ses téléphones ;
Alcatel-Lucent a vendu son activité de construction de terminaux mobiles (bien qu'il continue de vendre ses terminaux en nom propre en France), Siemens, quant à lui, a quitté ces deux marchés en vendant son activité mobile et en se joignant à Nokia pour former Nokia Siemens Network, l'entreprise qui vient donc de racheter la branche infrastructure de Motorola.
Environ 7 500 employés de Motorola devraient rejoindre NSN lors de la signature du rachat. Les deux parties espérant que cette signature advienne à la fin de l'année si ils obtiennent l'accord des autorités de régulation.
Motorola, malgré cette cession, n'est pas mort pour autant. Pour préparer cette vente, Motorola a créé une filiale se nommant Motorola Mobility et regroupant ses activités de téléphones mobiles et de réseau domestique. Cette dernière élabore des set top boxes.
Photo : Greg Brown co-DG de Motorola, D.R