Kemp complète ses offres d'équilibrage de charge
Généralement considérés comme des équipements complexes, les répartiteurs de charge rebutent les PME. Pourtant, optimisant l'utilisation des ressources, ils apportent un plus, Kemp joue sur la simplicité d'usage et le prix pour les convaincre de sauter le pas.
Installé en France depuis 2012, le constructeur américain de répartiteur de charge (load balancer) Kemp tisse sa toile. Il compte une quarantaine de partenaires et environ 450 clients. « Nous sommes entrés chez eux surtout par le biais de l'introduction ou du renouvellement de produits Microsoft, par exemple Exchange ou Lync", nous explique Jean-Claude Tagger, directeur commercial France. "Pour faire face à l'afflux de trafic, ils ont compris qu'un répartiteur de charge pouvait faire gagner en efficacité. Aujourd'hui, nous sommes également choisi pour répartir le trafic entre serveurs Web ou ERP».
Fondée en 2004 par Kevin Mahon, un ancien de F5, qui estimait que les produits de ce constructeur n'étaient pas adaptés au PME, Kemp vise avant tout la simplicité d'usage. Paradoxalement, le développement des produits n'a pas été mené outre-Atlantique, mais à Munich (Allemagne), où se trouve toujours la R&D. LoadMaster constitue le coeur de l'offre. Il s'agit d'un logiciel de répartition de charge qui s'installe, soit sur un boîtier (appliance) fourni par Kemp, soit sur une machine virtuelle tournant sur les principaux hyperviseurs du marché : VMware ESX, Microsoft Hyper-V, KVM, Citrix Xen et Oracle VM. Offre classique jusque là.
Kemp propose une troisième solution : le mode natif. LoadMaster s'installe directement sur la carte mère du serveur. Particulièrement intéressant dans le cas de serveurs à lames : une seule lame peut prendre en charge tous les serveurs du châssis, voire de plusieurs châssis connectés entre eux par une « fabric » Ethernet. « Notre produit peut répartir le trafic entre 10.000 serveurs, ce qui nous ouvre la porte des grands comptes », estime Jean-Claude Tagger. Enfin, quatrième solution, le Cloud, puisqu'il le LoadMaster est intégré à l'offre Azure de Microsoft. Kemp travaille à étendre ce type de solution avec Amazon et à s'introduire dans l'architecture OpenStack.
Faire appel à des partenaires spécialisés
Si l'équilibrage de charge constitue le coeur de métier de Kemp, dont il ne veut pas s'écarter, le constructeur propose néanmoins des fonctions complémentaires, telle que l'accélération SSL, qui soulage le serveur de cette tâche très gourmande en puissance de calcul. Autre secteur, la sécurité, dans lequel il offre les fonctions de base d'un pare-feu, ainsi que celle de SSO (Single Sign-On). La compression et la persistance de connexion figurent également parmi les plus du LoadMaster. « Cependant, pour les fonctions plus complètes et plus évoluées, nous préférons faire appel à des partenaires, dont c'est le métier », souligne Jean-Claude Tagger. Ainsi, Kemp proposera un véritable UTM (Unified threat management), provenant d'un spécialiste et qui tournera au-dessus du LoadMaster.
« Aujourd'hui, nous revendiquons le rang de numéro trois mondial et en Europe, affirme Jean-Claude Tagger. Certes, la qualité de notre technologie explique ce succès rapide, mais il ne faut pas non plus oublier l'ergonomie de nos produits, la présence d'une seule version logicielle sur toute la gamme, ainsi que le mode de tarification très simple : en fonction de la puissance du boîtier ou du volume de données pour les versions logicielles. Enfin, notre entrée de gamme à moins de 2.000 € incite les petites entreprises à sauter le pas. »