Juniper dissocie son OS Junos et sa plateforme
Juniper tient cette semaine son Customer Summit 2015 avec un certain nombre d'annonces sur les datacenters. Il y a un mois Juniper lançait son architecture Unite destinée au campus d'entreprise.
Tout produit réseaux, quel que soit le fournisseur, se présente comme une solution clé en main avec toutes les fonctionnalités, les services, les plateformes et les outils de gestion intégrés. Juniper a historiquement l'habitude de dissocier le plan de contrôle du plan d'acheminement, l'intelligence étant dans le premier. Aujourd'hui, Juniper ouvre l'OS avec des applications tiers (mais utilisant OpenStack) à intégrer dans le réseau. C'est une première ouverture, ensuite, il sera dissocié de la partie plateforme de l'OS.
Un acteur du cloud comme OVH, qui conçoit ses propres routeurs, pourrait se montrer intéressé par un OS tel que Junos avec la plateforme en marque blanche de Juniper. De grands clients de Juniper comme Amazon sont dans le même cas. C'est ce type de clients, entreprises du Web, qui formera la cible principale.
Le NFV de Juniper chez Orange et AT&T
Juniper lance également Cloud CPE, basé sur Contrail Service Orchestration. Un boîtier physique destiné à répondre aux demandes des opérateurs sur le NFV (par exemple la sécurité ou la VoIP) et une plateforme de services réseaux, NFX250 1 RU, qui héberge virtual SRX et Junos. Juniper dispose d'un client en France, Orange qui utilise Contrail pour son service de NFV, easy connect. Au plan mondial, Juniper a signé en septembre avec AT&T. NFX 250 sera commercialisé début 2016.
Enfin, troisième annonce, Juniper met sur le marché QFX 5200, une nouvelle gamme de commutateurs. Elle inclut la version dissociée de Junos et les standards émergents 25 et 50 Gigabit Ethernet, en plus des 10, 25, 40, 50 ou 100 Gbps . Cette version utilise la puce Tomahawk de Broadcom.
En photo : le NFX 250 qui sera commercialisé début 2016