José Bové et Ben Laden : même combat !
Dans le cadre d'un important « National Cyber Exercice » d'alerte simulant une attaque concertée de l'Internet américain (CyberStorm), les principales administrations et fournisseurs d'infrastructures télécoms ont participé à des « grandes manoeuvres » destinées à mesurer l'efficacité de la coordination inter-services en cas de cybercatastrophe. Mais, en 2006, après la disparition du monstrueux péril soviétique, après l'évaporation du terrible risque d'invasion par les martiens, après l'élimination de l'innommable Armageddon informatique provoqué par les ténébreuses forces de l'intelligentsia Al Quaidienne, le DHS -Departement of Homeland Security- cherchait désespérément qui, ou quel organisme, serait logiquement susceptible : - a) de ne pas aimer profondément le peuple américain et son Président - b) de disposer de la puissance informatique nécessaire pour conduire cette attaque - c) de bénéficier des lumières d'une élite technique prête à se sacrifier sur l'autel du binaire militant - d) d'échapper à tout contrôle de par sa structure internationale éclatée et de par l'anonymat de ses membres sympathisants -lesquels ont, il faut le croire, établi une véritable cinquième colonne au sein même de la population américaine-. Et bien, cette puissance maléfique existe. Ce sont les Altermondialistes, ainsi le précise très exactement et nommément ce scénario du DHS. Comme quoi, on devrait toujours se méfier de ces hippies, de ces cultivateurs de maïs sans Gaucho ni semences transgéniques, de ces fabricants de fromage de chèvre qui empestent le patchouli et de ces utopistes démoniaques qui militent en faveur du protocole de Kyoto. Le document du DHS ne précise pas très exactement l'aspect technique de l'attaque. Mais, en lisant entre les lignes, on devine aisément le déroulement des opérations : José Bové ouvre son Cray XMP portable et, afin de « chatter » avec Monsieur Dominique Bussereau, installe sans y penser des icones animée façon Hotbar... le mal se répand, infecte les principaux postes de travail des plénipotentiaires Français, lesquels à leur tour contaminent leurs homologues américains. C'est déjà trop tard. D'ailleurs, il suffit d'ouvrir la « home page » du Ministère pour se rendre compte que l'infection est déjà en cours de propagation. Une photographie montre quelques vaches en train de paître. Y voit-on des Tarines, des Abondances, des Charolaises, des Montbéliardes, bref, d'authentiques bovins Français ? Non, ce ne sont que bovidés d'importations, animaux étranger de race Holstein qui viennent mugir dans nos campagnes. Si le SWAT, le GIGN, la DST, la CIA, la NSA, la DGSE, le RAID, la RATP et le PMU n'agissent pas rapidement, on peu craindre le pire : du Lafite Rothschild dans les bouteilles de Coke, du Tournedos Rossini dans les rares MacDo qui n'auront pas été démontés, de véritables produits végétaux dans les camions de transport Monsanto, et l'usage de l'imparfait du subjonctif sur les blogs de MySpace et les SMS Motorola. Avouons que çà file la pétoche... Avec ces « innocentes hypothèses de travail »dénuées de toute arrière pensées, la Maison Blanche instille peu à peu, à coup d'Images d'Epinal et d'idées toute faites, une idéologie basée sur la calomnie et l'hypothèse insidieuse. Personne n'y prend garde, puisque tout ceci s'opère sous le blanc-seing de la Sécurité Informatique d'une Nation.