Ipex : « le marché du centrex IP s'active»
« Depuis deux mois, nous sentons une réelle inflexion de la ToIP en entreprise » lance Stéphane Molère, Directeur Général d'Ipex. Alors qu'il y encore quelques mois, ce jeune opérateur IP Centrex peinait à évangéliser le marché. Il assure aujourd'hui répondre plus à des demandes entrantes que partir à la chasse aux clients. Il ajoute « Depuis janvier, les cycles de vente se raccourcissent. De plus en plus de chef d'entreprises font le choix de la ToIP en mode Centrex ». Les télécoms, un métier qui ne s'improvise pas Depuis sa création en 2005, Ipex, venant du monde de la data et de l'intégration de réseaux, a tout de même pris conscience de la complexité du métier d'opérateur télécoms. « Nous avons réalisé nos premières installations au début de l'été 2006. En un an, nous avons retenu deux enseignements. Il faut tout d'abord avoir des process bien huilés, car il faut être totalement prêt le jour de la migration du client et c'est assez complexe. Ensuite, il faut disposer d'outils de gestion de la qualité bien élaborés, c'est le nerf de la guerre » relève Stéphane Molère. Il affirme « Avoir une bonne techno est une condition nécessaire mais pas suffisante. Il faut avoir de bon process ». La qualité du réseau, condition nécessaire mais non suffisante D'emblée, Ipex a ciblé les grosses PME multi-sites avec des solutions sur-mesures. « Nous n'avons pas l'approche d'un cost killer » note-t-il. Et d'enchaîner «Nous disposons du même type de technologies que les gros opérateurs, de la même qualité mais nous nous différencions sur le service ». L'opérateur ne dispose que d'une dizaine de personnes en interne, mais s'appuie sur des partenaires : ECS services (filiale de la société générale) pour l'installation et la maintenance, 4G Distribution pour la logistique. Ipex affiche ainsi quelques références : Duty Services à Reims, avec une solution de centre d'appels virtuel ; un loueur de voiture (50 sites, 300 postes) et Sofiap, une filiale de la SNCF en data (300 points de vente). Une expertise data valorisée L'opérateur pénètre les comptes via la data et conçoit une solution alors intégrée de ToIP. Il déploie par la suite des solutions de convergence et de couplage informatique et télécoms : briques CRM, outils de help-desk... « Nous n'avons pas une gestion d'approche exclusivement orientée sur la réduction de coûts. Notre objectif est aussi de créer de la valeur ajoutée pour le SI du client » argumente Stéphane Molère. Depuis le début, l'infrastructure technique n'a pas changé : sotswitch développé par Andrexen, une société soeur, collecte IP chez France Télécom et Neuf, trafic téléphonique chez Completel et Central Télécom, postes IP Snom et Thomson. La plateforme doit cependant fortement évoluer d'ici la rentrée de septembre. Même si l'opérateur avoue aussi croire fortement à la convergence fixe/mobile, il ne dispose pas de solution à l'heure actuelle. Il attend que le marché soit prêt... le fameux « time to market ».