Interview : VoIP Télécom vous donne plus que du Centrex
Le Niçois VoIP Télécom s'est lancé il y a maintenant 6 ans sur le marché de la ToIP. L'opérateur commercialise une solution IP Centrex mais pas seulement... Marc Benoist, PDG et fondateur, revient sur le positionnement de sa société.
R&T : Qui est VoIP Télécom ? Marc Benoist : La société fut créée en 2000 par trois ingénieurs télécoms. A la fin des années 90, nous avions senti que la ToIP allait émerger et se développer très fortement. Nous avons donc eu l'idée de construire une plate-forme VoIP. Nous nous sommes installés à Sophia Antipolis, et avons gagné assez rapidement une dizaine de clients. Partant de fonds propres, nous avons ensuite cherché à lever des fonds, ce qui a pris un peu de temps en plein éclatement de la bulle Internet. Nous avons finalement réussi à obtenir un financement en 2004. Au début, nous imaginions proposer une plate-forme clé en main à des opérateurs. Au final, nous proposons cette solution mais nous exploitons aussi notre propre plate-forme et commercialisons nos services auprès des PME. R&T : Quelle est votre offre ? De l'IP Centrex ? M.B. : Pas uniquement. Nous proposons une solution d'IPBX externalisé. Nous prenons en charge toutes les fonctionnalités d'un autocom mais nous n'acheminons pas obligatoirement les appels téléphoniques. Nous fournissons au client des postes IP (Swissvoice et/ou Innovaphone) et un routeur (Netopia). Il se connecte à travers sa propre ligne adsl/sdsl à notre plateforme (Serveur HP, routeurs Cisco, passerelles mobiles Quescom) afin de bénéficier des fonctionnalités d'un Pabx virtuel : authentification et administration, messagerie unifiée, convergence fixe-mobile, contrôle qualité et facturation. A partir de là, nous acheminons dans certains cas les appels (least-cost routing entre MCI, Completel, France Télécom et Colt). C'est le cas pour La tribune Nice-côte d'azur, client historique. Dans d'autres cas, comme pour Cap Gémini, nous ne prenons pas en charge les appels téléphoniques. Le client garde ses connexions et ses abonnements ToIP ou TDM chez les opérateurs. R&T : Quel est votre modèle économique ? M.B. : Nous permettons au client de s'affranchir du Pabx. Nous nous rémunérons sous forme de licences par des forfaits comprenant par exemple, les postes IP, l'accès et la téléphonie illimitée en France. Ces forfaits varient en fonction du nombre de postes et des options. Par exemple, une offre full IP centrex pour 4 postes, coûte 99 euros auxquels s'ajoutent 29 euros de forfait France illimité. Pour 30 postes, c'est 463 euros, sans le forfait téléphonique. Nous pouvons monter jusqu'à 200 postes avec une large palette d'options. R&T : Honnêtement vos tarifs semblent plus élevés qu'un opérateur IP centrex comme B3G ou une offre d'Ipbx managé comme Colt. Quelle est la différence ? M.B. : Tout d'abord, nous rencontrons peu ces opérateurs sur notre région et notre cible. Ensuite, nous sommes très à cheval sur la qualité et sur le service. Nous ne compressons pas et sommes ouverts à tous les matériels. Nous sommes indépendants de la boucle locale. Notre force repose sur notre plate-forme applicative et ses fonctionnalités. R&T : Vous étiez présents sur le 3GSM Congres à Barcelone, étrange pour un opérateur fixe ! M.B. : Nous étions présents, sur le stand Nice-Côte d'Azur, parce que nous proposons des solutions de mobilité. Mobilité interne tout d'abord avec une solution de VoIP sur Wifi. Nous avons développé un client Windows mobile qui s'installe sur des terminaux bi-mode GSM/Wifi. Cette solution permet de remplacer les DECT. Mobilité externe ensuite, avec une offre de convergence sur GSM. La solution bâtie sur un système Quescom permet d'appeler un numéro fixe ou mobile en passant par le réseau ToIP de l'enteprise. L'utilisateur appelle un numéro fixe intégré dans un VPN voix, obtient une tonalité et sur-numérote. Il bénéficie de plus de certaines fonctionnalités du Pabx d'entreprise sur son mobile.