Interview avec un vampirate
En direct des colonnes de notre grand frère Network World, l'histoire du « DirCom » d'un député des Etats-Unis qui a sollicité l'aide d'Attrition pour pirater ses anciens bulletins scolaires. Attrition, rappelons-le, est un site d'information orienté sécurité, qui recense les activités du monde du hack mais n'est en rien un repère de brigands. Flairant donc une forte odeur de poire, le correspondant d'Attrition a peu à peu mené son « client » potentiel par le bout du nez, lui demandant de fournir une foultitude de données strictement personnelles -dont son numéro de sécurité sociale et ses anciennes crédences sur le réseau universitaire visé. Le « pirate ainsi engagé » s'est ensuite évertué à faire clairement reconnaître à son donneur d'ordre que le « contrat » demandé relevait du droit commun. Autant d'exigences que l'intéressé a tenté de satisfaire au mieux. Sans la contre-enquête de nos éminents confrères de Network World et l'annonce officielle du limogeage de cet apprenti cyber-parrain, l'on aurait pu croire l'affaire totalement inventée tant la naïveté du faussaire est bouleversante. A lire donc, cette rocambolesque suite de courriers électroniques, au fil de laquelle le maître du jeu demande à son donneur d'ordres des informations totalement abracadabrantes, et notamment une « photo d'écureuil destinée à authentifier l'identité du demandeur » (faute d'image de pigeons !). En France, pays où les mauvaises notes à l'école et les conquêtes amoureuses sont loin de détruire la réputation d'un personnage public - NdlC : bien au contraire, çà les rend plus « humains »-, on déplore l'absence de requêtes de ce genre. Les sites de « pur hack », tels que Kitetoa ou Zataz ne reçoivent que de rares propositions de hack visant la boîte e-mail du Père Noël ou de phishing visant le coffre fort de la petite souris... Pas de quoi faire une hune.