Internet et téléphonie : le gouvernement veut faire baisser les prix en Outre-mer
Le gouvernement a déclaré jeudi 19 février avoir engagé des actions visant à faire baisser les tarifs des télécommunications en Outre-mer. Yves Jégo et Luc Chatel, secrétaires d'Etat respectifs à l'Outre-mer et à la Consommation, se sont entretenus avec Jean-Claude Mallet, Président de l'Arcep (Autorité de régulation des télécoms), afin de passer en revue les "moyens d'accentuer l'impact positif de la concurrence Outre-mer sur les prix et les services". L'Arcep a d'ores et déjà indiqué qu'il adoptera, d'ici l'été, des décisions imposant sur les réseaux ultramarins une baisse des tarifs de terminaison d'appel mobile, c'est-à-dire ce que les opérateurs se facturent entre eux pour acheminer des communications. "Pour le consommateur, cette décision fera baisser le prix des appels depuis les réseaux fixes vers les réseaux mobiles. Elle permettra aussi le développement plus rapide des offres illimitées pour l'usage des téléphones mobiles", explique le secrétariat d'Etat à l'Outre-mer dans un communiqué. Le régulateur envisage aussi la mise en place d'une régulation des terminaisons des SMS Outre-mer, ce qui favoriserait "le développement rapide d'offres de SMS illimités vers tous les réseaux", explique l'Arcep. Yves Jégo proposera également la généralisation rapide dans les départements d'Outre-mer d'une tarification à la seconde pour les offres mobiles prépayées. Cette tarification existe déjà en métropole. Quant à l'accès à Internet haut débit, l'Arcep va "identifier les moyens de développer les offres et d'améliorer leur qualité". Cela concerne aussi les offres de gros que propose France Télécom aux opérateurs tiers et dont la qualité est jugée "insuffisante" par le gendarme des télécoms. Luc Chatel et Yves Jégo ont demandé à l'Arcep d'établir, d'ici à la fin de l'été, un rapport sur le développement du secteur des télécoms en Outre-mer. L'Outre-mer affiche un taux de pénétration de la téléphonie mobile nettement supérieur à la moyenne en métropole (99% contre 90% en décembre 2008), mais l'accès à Internet haut débit n'a pas encore atteint "le même niveau de développement" rappelle le secrétariat d'Etat à l'Outre-mer.