Ikea, inépuisable source de hacking
Il ne s'agit pas là de hacking au sens logiciel du terme. Ikea, grande centrale d'achat spécialisée dans l'ameublement et compatriote de Fifi Brindacier, inspire bien souvent les hackers « hard » les plus fous. Ainsi ses lampes halogènes font d'excellentes paraboles de 40 cm de diamètre, idéales pour émettre dans la bande des 10 GHz. Depuis peu, c'est au tour de ses classeurs métalliques de faire l'objet de détournements inattendus. Une agence Suédoise spécialisée dans l'animation 3D cherchait à accélérer ses processus de traitement graphique, sans pour autant enrichir les vendeurs de « blades » et les marchands d'ordinateurs en grappes. C'est donc en partant d'une base d'armoire de type Helmer (le seul porte-documents certifié au format ATX, 29,90 euros tiroirs compris) que l'ingénieur système de l'entreprise s'est mis à empiler 6 alimentations, 6 cartes mères et leurs 48 Go de mémoire, 12 ventilateurs supplémentaires (non compris ceux chargés du refroidissement de la cpu et de l'alimentation), 6 processeur quadricore 2,4 GHz, soit un total de 24 coeurs) et d'une carte concentrateur Gigabit Ethernet 8 ports. Les temps de calcul sont divisés par 60, la consommation totale ne dépasse par 400 W -certaines machines de jeu frisent souvent cette limite et, au prix actuel de la mémoire et de la carte utilisée (90 euros pièce), tout çà fait un « cluster » au prix d'une station de travail de bonne qualité. Avec quelques bonnes cartes graphiques équipées de GPU performantes et un disque conséquent saturé de rainbow tables, il n'en faut pas plus pour accuser Ikea de contrevenir à la LCEN.