IBM s'offre une place au soleil de la sécurité
Après avoir mollement tenté de convaincre les clients de Global Services qu'IBM faisait de la sécurité sans le savoir depuis les hautes heures du Mainframe, Big Blue -probablement titillé par l'incursion de plus en plus notable de Microsoft dans ce secteur -s'offre ISS. Basée à Atlanta, un autre fief important d'IBM, ISS est le numéro Un américain des « managed services » (services de sécurité externalisés) et l'éternel second dans la course aux firewalls, IDS et autres passerelles de sécurité. Le « deal » s'élève à 1,3 Milliards de dollars en cash -une des plus belles opérations financière du moment-. Nos confrères du Hamster Soûlographe, alias le Security News Portal, dresse la liste impressionnante des articles pondus par la presse américaine. Les spéculations vont bon train, certains gourous y voyant un renforcement de la position d'ISS sur le secteur des appliances face à Cisco, Check Point ou Juniper, d'autres craignant que la « spontanéité » de l'entreprise, et notamment la liberté de parole du laboratoire de recherche X-Force- en souffre quelque peu. Les récentes opérations de croissance extérieure réalisées par IBM ces derniers temps, à commencer par celle de VMWare, tendrait à confirmer la première hypothèse, quant à la seconde, le précédent de l'affaire Lynn/Cisco ne laisse plus aucun doute dans l'esprit des spectateurs du Landerneau de la protection informatique. Une chose est en revanche certaine : en reprenant ISS, IBM fait une entrée remarquée sur le secteur « haut de gamme » et « matériel et services » du périmétrique, politique située à l'exact opposé de celle de Microsoft, nettement plus focalisée (pour l'instant) sur le marché grand-public et de l'extension logicielle. En admettant que ce rachat ne soit pas une « toquade passagère » - remember OS/2 ou les portables Thinpad-, la sphère cybersécurité pourrait bien finir par se concentrer autour de 5 noms : IBM, McAfee, Symantec, Microsoft et Check Point.