IBM s'offre Micromuse
IBM a annoncé le rachat de Micromuse, un spécialiste de l'administration de réseaux, pour 865 M$ en numéraire. L'acquisition a pour but de conforter l'offre de Tivoli en matière d'outils d'administration de réseau et de systèmes. Elle élimine aussi du marché le dernier acteur de taille intermédiaire et place le marché sous la coupe de trois grands acteurs, IBM, HP et CA. CA, l'un des principaux concurrents d'IBM, s'est en effet déjà emparé cette année de Concord et d'Aprisma (Spectrum), tandis que dans le domaine de l'administration de systèmes et de la gestion de services, HP a mis la main sur Peregrine. L'analyse est d'ailleurs confirmée par le patron de Microsmuse, Lloyd Camey, selon lequel Micromuse était coincé dans un "no man's land" entre des start-up très spécialisées et des goliaths, une position où sa taille intermédiaire était devenu un obstacle pour son développement sur de nouveaux marchés. "En tant qu'entreprise indépendante, le défi auquel nous étions confronté dans notre concurrence au quotidien avec des géants comme IBM nous a amené à réalisé que la meilleure solution pour nous était encore d'être intégré à une de ces organisations". Camey devrait rester chez IBM après l'acquisition et travaillera sous la direction d'Al Zollar, le patron de Tivoli. Les solutions Netcool de Micromuse sont notamment utilisées dans le monde des opérateurs télécoms et chez les très grands comptes, et sont réputées pour leur capacités à superviser les équipements réseaux et leurs performances ainsi pour leur aptitude à superviser que les services multimédia IP (téléphonie, visioconférence...) déployés sur les grands réseaux. La société compte quelques 1800 clients parmi lesquels America Online, British Telecommunications, Deutsche Telecom, Fidelity ou la Securities and Exchange Commission. Elle emploie 650 employés et a réalisé une perte nette de 3,8 M$ pour CA de 160,8 M$ lors de son année fiscale 2005 (clôturée fin septembre). Tivoli et Micromuse ont environ 5000 clients communs. Ils leur restent désormais à expliquer comment ils vont faire converger leur produits de supervision réseau, une question qui se pose aussi à CA avec le rachat de Concord et Aprisma