IBM : "l'architecture client-serveur est dépassée"
IBM pousse la technologie SaaS, accessible depuis des terminaux hétérogènes.
« L'architecture client-serveur est en fin de course », a déclaré le PDG d'IBM, Samuel Palmisano, s'adressant à ses partenaires à l'occasion du PartnerWorld qui se déroule à Saint-Louis. Selon lui, les entreprises ont intérêt à migrer vers un modèle informatique plus efficace, dans lequel les applications centralisées sont accessibles depuis un large éventail de terminaux. Big Blue souhaite ainsi proposer une alternative au modèle actuel « dans lequel les travailleurs accèdent à des applications sur leur PC tandis que les serveurs sont réduits à un rôle de gestionnaire de trafic », a-t-il confirmé. « Il faut une nouvelle architecture pour les data centers », a d'ailleurs insisté le dirigeant qui estime « qu'un taux d'utilisation de ces serveurs de 20 % est inacceptable ». Selon lui, les applications centralisées restent indispensables, à condition qu'elle prennent en compte le fait « que des millions de personnes utilisent aujourd'hui des milliards de terminaux pour accéder à leurs données, qu'il s'agisse de téléphones mobiles, d'ordinateurs portables et autres plateformes émergentes ». Il s'agit pour IBM de booster la stratégie SaaS (Software as a service), qui consiste à mettre à la disposition du client des applications accessibles à travers le Web. La vente de la division PC au Chinois Lenovo en 2005, qui marque en quelque sorte le début de cette nouvelle stratégie est considérée par Samuel Palmisano « comme un des paris les plus audacieux sur l'avenir » réalisés par IBM. L'acquisition en novembre dernier de Palisades Technology Partners, qui s'appuie sur les standards SOA et les technologies Open Source, pour développer des services financiers en ligne, s'inscrit lui aussi dans cette reconversion. « Nous avons acheté 50 ou 60 sociétés et nous achèteront encore 50 ou 60 autres », a d'ailleurs prévenu le dirigeant. Le constructeur souhaite ainsi se démarquer de Microsoft pour qui le PC conservera pendant les prochaines années un rôle sur le marché de l'informatique professionnelle.