Histoires de hackers (1)
La semaine écoulée fut riche en hacking de toutes sortes. Des hackings « noirs » et honteux pour certains, d'autres plus glorieux et scientifiques, d'autres enfin simplement utiles à l'administrateur ou au RSSI. Commençons par les plus condamnables, avec l'élimination d'un hacker notoire, Patricia Dunn, instigatrice d'une campagne d'écoutes téléphoniques digne du Watergate. Journalistes, membres du « Board », les victimes ont été nombreuses. Dunn, bien que démissionnée de ses fonctions de Chairwoman de Hewlett Packard, continue de recevoir un salaire de l'entreprise... probablement pour services rendus à la Patrie. L'article le plus complet de la presse américaine sur ce sujet est publié par le Focus. Lorsqu'un Président montre l'exemple, il est assez logique que les élites qui le soutiennent adoptent ses manières. Encore une histoire de dirigeants véreux, racontée par le cabinet d'analyse Britannique YouGov pour le compte de Hummingbird : 1/3 des directeurs de Grande Bretagne (sur un panel d'environ 1400 sondés) avouent avoir volé des documents de leur entreprise à l'occasion d'un départ. 17% des cadres supérieurs reconnaissent succomber aux mêmes pratiques. Soit le pouvoir corrompt de plus en plus le monde des affaires, soit les informations stratégiques sont de plus en plus cloisonnées grâce aux NTIC, laissant aux seuls dirigeants et gradés la possibilité de se « payer sur la bête ». Côté profession de foi, 37% des cadres féminin affirme que jamais elles ne subtiliseraient la moindre information appartenant à leur employeur en cas de départ, contre 25 % du côté de leurs homologues masculins. Rappelons que le scrupule est avant tout une unité de poids romaine qui ne pesait pas vraiment lourd (1,1275g ou 1,136g, soit un tiers de Drachme). Les fuites concernent les documents de formation dans 51% des cas, les manuels de procédure (48%), les informations financières (18%) et les fichiers clients (14%)... il faut dire que les peines encourues, en cas d'espionnage industriel prouvé, sont plus lourdes pour un vol de données économiques que pour l'emprunt d'un manuel décrivant une méthode de travail. C'est pas en France, pays où l'on cultive l'amour de son prochain, le souci de l'équité, le respect de la parité et accessoirement l'intérêt pour les parachutes de couleurs chatoyantes, que de telles choses pourraient arriver.