Grippe H1N1 : le début d'une phase de circulation active du virus
Lors d'une conférence de presse mercredi 22 juillet, Roselyne Bachelot a fait le point sur les mesures prises pour contrer la progression du virus H1N1. Le calendrier des vaccins confirmé La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a confirmé le 22 juillet lors d'une conférence de presse que les 94 millions de doses de vaccin contre la grippe A (H1N1) commandées par la France aux trois laboratoires Sanofi, GSK, et Novartis, devraient bien être livrées "entre octobre et décembre". La ministre indique que les laboratoires ont communiqué ce calendrier, mais qu'ils sont aussi en attente d'un vaccin ayant reçu une autorisation de mise sur le marché. 793 cas observés, et un passage en phase 6 envisagé L'Institut de veille sanitaire (InVS) dénombre 793 cas confirmés ou probables de grippe A (H1N1) à ce jour en France, selon un bilan dressé lors d'une conférence de presse ce mercredi 22 juillet. La plupart ont été soignés, mais une cinquantaine de malades sont aujourd'hui touchés. Le ministère de la Santé envisage un passage en phase 6 pandémique à la rentrée, voire plus tôt si l'épidémie s'accélère durant le mois d'août. L'Institut de veille sanitaire (InVS) considère que la situation est actuellement "au début d'une phase de circulation active du virus au sein de la population". En France, le virus "a acquis une forte capacité de transmission", circule rapidement, mais "reste d'une virulence modérée", selon l'InVS. A ce jour, six personnes, dont l'état de santé s'est amélioré depuis, ont présenté une forme grave du virus en France, mais aucun décès n'a été recensé. Le rôle du médecin libéral détaillé La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a détaillé mercredi 22 juillet lors d'une conférence de presse le rôle du médecin libéral dans le traitement de la grippe A. Dès le 23 juillet, le médecin généraliste devra évaluer les symptômes du patient, décider la prescription d'un antiviral, et orienter vers les centres d'urgence si le cas est grave. L'organisation des consultations devrait dépendre de chaque médecin. Cette prise en charge des malades de la grippe A par les médecins généralistes intervient dès le 23 juillet, au début d'une circulation active du virus observée par l'Institut de veille sanitaire (InVS). "Il est utile de mettre en place ce plan suffisamment en avance pour être rodé avant une éventuelle augmentation du nombre de cas", a déclaré la ministre de la Santé. Le médécin généraliste orientera les cas les plus graves et les enfants de moins d'un an vers les centres d'urgence. Il devrait aménager des plages horaires de consultation selon les patients qu'il reçoit, potentiellement atteints par la grippe A ou non. Cela devrait permettre d'éviter que le virus se répande dans les salles d'attente. Il devra aussi prescrire des antiviraux, comme le Tamiflu, si le cas est sérieux. "Nous avons assez d'antiviraux en stock pour faire face à une large pandémie", a annoncé Roselyne Bachelot. Le mode précis de consultation pourrait dépendre en fonction des différents médecins. Pour les patients, des masques anti-projection seront disponibles gratuitement en pharmacie sur ordonnance. Les médecins ont par ailleurs déjà reçus pour leur propre usage des masques FFP2, légèrement différents des masques anti-projection, car ils protègent des virus. Les 450.000 premiers masques FFP2 ont déjà été distribués. Les professionnels de la santé n'ayant pas été livrés peuvent appeler la direction départementale des Affaires sanitaires et sociales (DDASS) de leur département pour connaître les coordonnées du site départemental de distribution. Un site Internet conçu spécialement pour les médecins sera ouvert dès le 23 juillet. Il contiendra l'évolution des recommandations, qui seront adaptées à chaque région dès la rentrée. Des messages urgents pourront également être communiqués aux médecins via ce site. Une lettre écrite par le ministère de la Santé à 80.000 médecins, pneumologues et pédiatres devraient permettre à ces derniers d'y voir plus clair sur la façon concrète de soigner les malades. Les prescriptions de masques et l'orientation vers les centres d'urgence y sont détaillées. Enfin, une réunion prévue avec les préfets avant le 10 août devrait permettre de relayer l'information de ce nouveau type de soins au niveau local. Par ailleurs, un numéro d'urgence reste actif pour les cas graves, et les enfants de moins de un an : 0 825 302 302.