Grèce : l'opérateur historique OTE veut obtenir 800 départs volontaires
La concurrence et l'austérité en cours dans le pays ont eu raison du plan de marche d'OTE. L'opérateur historique grec, dont Deutsche Telekom détient 40%, veut diminuer ses effectifs.
L'agence Reuters a dévoilé ce mardi un plan de départs volontaires programmé chez OTE. Il devrait coûter la bagatelle de 110.000.000 d'euros et porter sur 800 départs. L'opérateur est détenu à 40% par Deutsche Telekom. Il éprouve selon Reuters des difficultés financières en raison de la concurrence, mais il est également touché par les plans d'austérité mis en oeuvre par le gouvernement grec qui fragilisent ses clients et donc ses résultats.
Cette mesure est prise en urgence. Le chiffre d'affaires d'OTE pour le premier trimestre de 2015 a chuté à 940,8 millions d'euros contre 963,7 millions un an auparavant. Pour la même période, le bénéfice a chuté à 39 millions d'euros contre 54,9 millions d'euros au T1 2014.
Pas de licenciements
Moins qu'ailleurs ces départs, même s'il ne s'agit pas de licenciements, restent un sujet sensible. En 2011, l'opérateur avait même convenu avec le syndicat de ne pas couper dans les emplois entre le début de 2012 et la fin de 2014. En retour, le personnel d'OTE acceptait des salaires réduits et des heures de travail supplémentaires. Un plan accepté par tous destiné à réduire les coûts d'OTE de 100 millions d'euros par an.
Fin décembre 2014, cet accord était reconduit jusqu'à la fin de 2017. Cette fois, à une condition, posée et obtenue par le syndicat de salariés, que le salaire de base soit augmenté. Les résultats du seul 1ertrimestre obligent la direction à rompre l'accord passé fin décembre. Une concession toutefois, les départs seront volontaires. "Au total, 110 millions d'euros seront versés aux employés dans le plan de départs volontaires," a déclaré le PDG Michael Tsamaz à Reuters.
En illustration : OTE en difficulté doit renoncer à ses promesses faites aux syndicats en décembre