Google, grand défenseur des libertés
Google, la super-machine à exhumer les ressources, l'entreprise qui vit en fouillant dans les moindres recoins d'Internet, l'usine à cookies planétaire qui a racheté Doubleclick, souhaite se transformer en chevalier blanc de la défense des données personnelles. Et ce à Strasbourg, à l'occasion d'une réunion de l'Unesco. NetworkWorld en tartine un papier de deux pages, enflammé et enthousiaste, montrant à quel point il est urgent d'unifier les politiques internationales en matière de protection de la vie privée. Que voilà un débat qui risque d'être EPIC. L'intérêt de l'entreprise est manifestement de simplifier, d'unifier les milles et unes réglementations nationales qui entravent sa croissance et le développement de nouvelles technologies de ciblage et de profilage. En promulguant une sorte de plus petit commun multiple de la préservation des données personnelles, Google réussirait à faire passer une loi planétaire, sorte de formidable « Can-Spam » à la mode datamining, qui définirait « la liberté selon Google ». Voilà qui risque de nous promettre une sorte de nouvelle classification entre les « bons » et les « mauvais » spywares collecteurs d'identités, des bonnes et des mauvaises techniques d'intrusion...