Google entrebâille sa bibliothèque commerciale

le 01/09/2006, par Marc Olanié, Actualités, 668 mots

Beaucoup de bruit pour rien * : Google Book vient d'ouvrir son portail bibliographique, sorte de moteur de recherche prétendant offrir en téléchargement « le thésaurus littéraire qui forme le patrimoine de l'humanité ». Après avoir provoqué de très vives réactions de la part des éditeurs hurlant au piratage, des grands bibliothécaires français et autres héritiers de Guillaume Fichet, le portail américain risque fort de provoquer leur ricanement. Pour l'heure, une requête par auteur renvoie un résultat fort proche de celui que l'on pourrait obtenir à partir de n'importe quel site amazonien de vente de livres en ligne, résultat émaillé, çà est là, de quelques méchantes photocopies d'ouvrages saisis à la vas-vite. La « numérisation » clamée haut et fort depuis des mois n'est en fait qu'une empreinte photographique de quelques pages, totalement inexploitables et d'une qualité douteuse. Il existe en effet quelques légères différences de qualité entre un Baudelaire vu par Google, le même diffusé par le projet Open Source Gutenberg -véritable saisie OCR parfaitement exploitable, et celle offerte par Litteratura. Idem pour les grands romans d'aventure, d'amour et d'épiques ferraillages. Le Collier de la Reine, de Dumas par exemple, édition tâchée de café chez Google, lisible au format HTML et convertible sans le moindre embarras au format LIT Microsoft du coté de Gutenberg, voir accompagnée d'une foultitude de savoir encyclopédique sur Dumaspere.com. La tempête soulevée dans le verre d'eau de l'édition à propos de la « bibliothèque mondiale du dangereux Google » est moins une affaire de piratage qu'une banale histoire d'intérêts commerciaux et de préservation des fameux droits voisins. Il est légitime qu'un éditeur soit payé de son travail pour ses efforts d'impression et de diffusion, et ce, y compris lorsqu'il s'agit de textes appartenant au domaine public. Mais voilà que brutalement, la souplesse des nouveaux médias électronique rappelle à cette profession que ce domaine public ne lui appartient pas, et qu'Internet en général et les outils électroniques en particulier sonnent le glas de certaines rentes de situation. Notamment celle des « petits classiques » alimentées par les filières scolaires ainsi qu'une bonne partie de la littérature de poche traditionnelle. Il faudra donc s'attendre à ce que l'on assiste à une tentative léonine des professionnels du Livre consistant à diffuser des oeuvres classiques protégées par DRM -acte légitime- en arguant du fait que toute autre édition ne saurait être qu'une édition pirate -assertion mensongère ou tendancieuse, selon sa formulation-. Attitude d'autant plus certaine que la position des marchands de culture s'est, avec la Dadvsi, considérablement renforcée. Il serait pourtant ridicule de dépeindre la situation actuelle de façon manichéenne, avec, d'un coté, les preneurs en otage du fond littéraire français, et de l'autre les hordes de pirates qui diffusent à tout va le fruit du labeur du Mercure François. Le fait que l'on puisse se plonger avec délectation dans l'intégrale de Paul Féval sur un écran de Tablet PC n'implique pas l'abandon de la lecture de Zadig dans la collection La Pléiade. Jamais, de mémoire d'homme, une technologie n'a totalement remplacée un médium plus ancien. La télévision n'a pas assassiné la radio, qui n'a pas tué la presse quotidienne, pas plus que l'informatique ne tuera le livre. En revanche, il faut s'attendre à une certaine redistribution des richesses, à un rééquilibrage des marchés. Le livre perdra, c'est certain, quelques pans de sa clientèle, surtout si les industries High-Tech parviennent à fabriquer rapidement des écrans plats ou des feuilles numérique à très faible coût. Et ce, malgré les actuelles tentatives de conservation d'un monopole de fait, malgré cet attachement maladif à la « tradition ».

Note de la correctrice : Enfin un article que je comprend... résumons... ce doit être par là, ou bien encore par ici, voir à la rigueur dans ce coin là... Et en version « photographique » traduite par Hugo tout de même, mais strictement rien d'accessible en version originale gratuite... Probablement une histoire d'ayant droit ayant survécu depuis le XVI eme siècle. De toute façon, qu'ils utilisent un ordinateur ou une linotype Heidelberg, les auteurs feront toujours des Fôtes d'Aurtaugrafe... les correctrices survivent aux révolutions technologiques.

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