Gaffes d'utilisateurs : le palmarès Kroll
Chaque année, Kroll Ontrack, grand récupérateur de disques durs accidentés, dresse un florilège des situations les plus cocasses rencontrées au fils des interventions. Afin d'ajouter un peu de nouveauté au fil de ce marronnier constellé de bourdes et d'imprévus, Kroll ajoute cette fois quelques catastrophes ayant frappé des clefs USB. Celles qui partent en machine avec le linge sale, celles qui tombent dans l'assiette de soupe de bébé, celle qui servent de projectile dans un accès de colère... sans oublier les presque classiques accidents de disques : portable passant par-dessus bord lors d'une partie de pèche, disque externe envahi par des fourmis et « nettoyé » à coup d'insecticide -lequel s'avéra incompatible avec la santé de l'électronique du contrôleur-, ou cet autre disque externe qui eut la malchance de se faire asperger d'acide. On y parle même de ramdisques parachutés victimes d'une descente un peu trop rapide et surtout d'une conversion finale d'énergie cinétique assez malheureuse. Sans vouloir minimiser le travail des experts d'Ontrack, dont les tarifs sont parfois bien au-delà ce que peuvent supporter les utilisateurs privés ou patrons de TPE, il est important de savoir que, dans bien des cas, le simple changement de la carte contrôleur -l'électronique vissée sous le boitier du disque- suffit généralement à faire ressusciter les données. Une telle électronique de rechange se trouve généralement sans difficulté dans les sections « pièces détachées d'occasion » des grandes centrales de particulier à particulier (eBay, 2xMoinsCher etc). Il faut en effet beaucoup d'acide pour que l'enceinte quasi-hermétique du Winchester soit polluée, il en faut très peu pour que l'interface IDE ou SCSI rende l'âme. Les invasions de fourmis, les grumeaux de potage coincés dans une prise usb et autres infiltrations se corrigent généralement avec l'aide d'un jet d'air comprimé. Un voisin garagiste est parfois plus utile qu'un CNE/MCP/CISSP... CQFD. Et ce, tant pour chasser des corps étrangers d'une mémoire de masse que pour nettoyer à périodes régulières les ailettes des dissipateurs de chaleur des processeurs. Enfin, lorsque l'électronique a subit l'outrage d'un plongeon culinaire ou d'un flot de Coca (trade mark là bas, copyright pas d'ici, all right reserved, surtout outside the beautiful Bordeaux/Burgundy Area), il est toujours possible de lessiver le circuit imprimé à grand renfort d'acétone (ou autre proche cousin des dissolvants pour vernis à ongle), avant une phase de séchage (voir ci-dessus). En sortie de chaine de production, les circuits sont nettoyés avec des solvants identiques. Il s'agit là bien entendu d'opérations « de la dernière chance », à ne déclencher qu'à partir du moment où la valeur estimée des données est inférieure au devis établi par des Techno-sauveteurs professionnels.