Free Mobile : Xavier Niel veut priver les pigeons de couscous boulettes
Petit retour sur le langage fleuri employé par Xavier Niel pour le lancement de Free Mobile. Les restaurants proposant du couscous boulettes vont-ils protester ?
Dans sa présentation des offres Free Mobile, Xavier Niel n'a pas été tendre avec ses concurrents. Loin d'être un jeu, cet « allumage » en règle est à la base de son raisonnement et du concept de Free : proposer moins cher et rendre l'abonné plus libre. Petit florilège.
« Ils nous font bien marrer », lance d'entrée de jeu le patron d'Iliad après un petit film qui moque sans retenue les propos de ses trois concurrents. Le ton est donné. Suit la reprise en langage parlé, des requêtes des abonnés : « ras le bol d'être engagé » (sous entendu, ce ne sera pas le cas avec Free Mobile), « marre qu'on nous embrouille » (les offres Free Mobile seront claires). SFR est montré du doigt avec un catalogue de 70 pages, dont 4... pour expliquer comment ses offres sont simples. Les trois sont mis dans le même sac « avec leur forfait, si vous payez moins vous vous faites avoir, si vous payez plus aussi ». Xavier Niel est seul sur scène, à côté d'une pile de catalogues de ses concurrents « ils ont besoin de 70 pages pour se planquer ».
« c'est couscous boulettes, tout est mélangé »
Les offres des trois « historiques » sont attaquées bille en tête « ras le bol des prix les plus élevés d'Europe » (10 euros par heure en moyenne en France), des appels vers l'Europe et l'Amérique du nord prohibitifs. Voilà pour la voix, en France ou à l'international. Les SMS sont traités pareillement : « on vous presse comme des citrons...vous vous faites défoncer ». En plus, on ne s'y retrouve pas dans leurs offres, tellement elles sont embrouillées : « c'est couscous boulettes, tout est mélangé». Or, « la technologie ne vaut que si elle est accessible et compréhensible par tout le monde ».
Conclusion : « vous êtes des pigeons » lance Xavier Niel à plusieurs reprises aux journalistes présents et à travers eux au public. « Nous avons fait notre boulot, maintenant c'est à vous d'aller voir les autres opérateurs pour en changer.»
Mais la grande colère est réservée aux forfaits sociaux à 10 euros pour les titulaires du RSA. « L'oligopole s'est entendu avec l'Etat pour un forfait RSA, pour nous RSA c'est Super racket assuré... plus vous êtes pauvres et plus on prend de la marge, c'est scandaleux».