Free : la synergie fixe/mobile au coeur du développement
Après la publication de résultats mitigés chez Bouygues Télécom et SFR la semaine passée, ceux de Free contrastent fortement. Que ce soit par la performance financière ou dans la conquête d'abonnés, fixes ou mobiles.
L'arrivée il y a dix huit-mois de Free Mobile, n'a pas freiné au contraire la performance financière de sa maison mère Iliad. C'est la principale information qui ressort après la publication des résultats semestriels du groupe. La croissance est toujours aussi forte avec un chiffre d'affaires consolidé de 1,829 milliard d'euros, en croissance de 26,7% par rapport à la même période de l'an passé. Le fixe représente 1,234 milliard d'euros, en croissance de 9,2%, le mobile 600,8 millions d'euros en croissance de 7,1% (les services télécom représentent 535,4 millions d'euros, les terminaux 65,3 ME).
La rentabilité est pour le moins spectaculaire. L'Ebitda consolidé se monte à 585,8 millions d'euros (ME), en hausse de 40,4%, 531,6 millions viennent du fixe (+15,2%), 54,2 du mobile. Le résultat opérationnel courant progresse de 55% à 276,6 millions d'euros, le résultat net de 78,1% à 141,8 ME.
Pour expliquer ces résultats, le groupe met en avant plusieurs éléments. D'abord le recrutement d'abonnés et en particulier d'abonnés fixes. Free a recruté 154 000 nouveaux abonnés fixe au S1 2013 (hors migration Alice), c'est 41% des recrutements de la période. En clair, le succès de la Box Revolution lancée il y a deux ans, renforce l'attractivité globale du groupe. « Le fixe se nourrit du mobile et le mobile se nourrit du fixe » souligne Maxime Lombardini, le directeur général délégué.
Le fixe nourrit la rentabilité du groupe
L'Arpu haut débit augmente légèrement à 35,9 euros (à fin juin 2013), il passe à 38 euros pour l'abonné Free box revolution. Le fixe nourrit la rentabilité du groupe. Le Free cash flow adsl progressant de 27% à 291 ME. Le groupe arrive à un free cash flow positif de 47 ME, il était négatif de 130 ME au S1 2012. La rentabilité du groupe et sa trésorerie se renforcent, grâce au fixe et l'endettement se réduit. Cette rentabilité du fixe permet aussi de financer le développement et la box devient un pôle d'attractivité au foyer pour l'utilisation fixe, mobile ou tablette.
Sur le mobile, le groupe veut détenir 25% de parts de marché à long terme. Il en détient déjà 10,3% avec 6,795 millions d'abonnés fin juin 2013 (dont 1,590 million recrutés au S1), un doublement par rapport à fin juin 2012. Toutefois, le chiffre d'affaires généré par la vente de terminaux, 65 ME sur le S1 2013, est inférieur aux attentes du groupe. Free Mobile s'apprête à concurrencer les offres dites « subventionnées » de ses concurrents. En revanche, il reste toujours muet sur la 4G, fer de lance de ces mêmes concurrents directs sur le mobile.
Pour l'avenir, le groupe Iliad vise un chiffre d'affaires de plus de 4 milliard d'euros en 2015.