Free au centre d'une polémique avec ses antennes relais à Paris
Les élus Vert de la capitale, associés à un syndicat d'employés municipaux et à l'association "Robin des Toits", se sont rassemblés mardi 21 septembre. Ils entendent condamner la prochaine délibération du Conseil de Paris qui autorise l'installation des futures antennes relais de Free Mobile.
Rappel des faits. En janvier dernier, Free Mobile, filiale du groupe Iliad, la maison mère de l'opérateur Free, a été reconnu officiellement comme nouvel opérateur mobile en France suite à l'attribution de la quatrième licence 3G par le régulateur des télécoms (Arcep) un mois plus tôt.
Afin de constituer son réseau 3G et de lancer ses offres commerciales, le nouvel entrant doit procéder à l'installation de ses antennes-relais. En deux ans, Free Mobile aura l'obligation de couvrir au moins 25% de la population française, puis 75% d'ici à 2015.
A Paris, où quelque 300 antennes de Free Mobile devraient être déployés, l'arrivée du quatrième opérateur est mal accueillie. Les élus Verts et l'association Robin des Toits dénoncent l'exposition accrue des habitants aux ondes électromagnétiques. Ils reprochent également à la Ville de Paris l'autorisation des ces installations, qui devra être prononcée en délibération au Conseil de Paris à la fin du mois de septembre.
Dans un communiqué, la mairie de Paris juge cette controverse "malvenue", et rappelle qu'elle n'a sur ce point aucune marge de manoeuvre, "dès lors que l'Etat a autorisé un quatrième opérateur". Elle a obligation de "traiter celui-ci dans les mêmes conditions que les trois autres". En ne passant pas cette délibération, la Ville de Paris indique qu'elle serait condamnée, "ce qui ne ferait que différer d'à peine quelques semaines l'autorisation délivrée à Free".
Enfin, la mairie souligne avoir "demandé et obtenu" de la part de Free Mobile la signature d'une charte de la ville sur la téléphonie mobile, et des engagements supplémentaires afin d'éviter le déploiement d'antennes à proximité des crèches, des écoles, et l'abaissement le plus important possible du seuil d'exposition des usagers.
Les trois premiers opérateurs de réseau, Orange, SFR et Orange ont fait l'objet à plusieurs reprises de plaintes pour mise en danger sanitaire des habitants avec certaines de leurs antennes. Dans certains cas, les opérateurs ont été condamnés à procéder au démantèlement de leur antenne.
Illustration D.R.