France Telecom se défend en fustigeant le comportement de ses concurrents

le 26/03/2009, par EuroTMT, Opérateurs/FAI, 642 mots

France Telecom est sur la défensive. L'opérateur accuse ses concurrents de vouloir faire de l'argent en travestissant la vérité. Il lève le pied sur le FTTH et il refuse de baisser les tarifs du dégroupage qui apparemment auraient cependant dû décroître.

France Telecom se défend en fustigeant le comportement de ses concurrents

Après Raoul Roverato, directeur exécutif chargé des activités de croissance, vendredi dernier au sujet des conflits inhérents aux incursions du groupe dans l'audiovisuel, c'était au tour, ce mardi, de Louis-Pierre-Wenes, directeur général-adjoint en charge des activités de France Télécom dans l'Hexagone, de fustiger le comportement de ses concurrents avec lesquels les contentieux s'accumulent (La Quotidienne n° 195, jeudi 19 mars 2009). « Cela fait plusieurs semaines que nous faisons l'objet d'attaques répétées tandis que les dirigeants de nos concurrents travestissent la vérité des faits afin d'augmenter leurs bénéfices » affirme Louis-Pierre Wenes. Rien que cela. Et Louis-Pierre Wenes de mettre en avant la « nécessité d'investir [3,2 milliards d'euros investis par le groupe en France l'an dernier] afin de préserver l'emploi ». Tout en insistant implicitement sur la nécessité pour l'opérateur d'être également « efficace en terme de marges pour ne pas mettre en cause l'emploi de dizaines de milliers de personnes ». « Grâce au succès de l'ADSL et à la compétitivité de nos tarifs de gros, nos concurrents sont plus profitables que nous » Un discours visiblement destiné à positionner son groupe comme « citoyen », bien que France Télécom a supprimé 16 000 emplois dans l'Hexagone au cours de ces trois dernières années. Malgré un ton relativement volontariste, le discours s'avère, alors qu'il aurait sans doute de meilleurs arguments à faire valoir, finalement assez peu convainquant. De même, la pique contre Xavier Niel, contre lequel Louis-Pierre Wenes confirme, par ailleurs, vouloir porter plainte pour « diffamation », qui devrait impérativement préserver des marges bien plus élevées que celles de France Télécom dans l'ADSL, pour tenir ses engagements dans le déploiement du FTTH sans perdre le contrôle de Free, prête un peu à sourire. Michel Bon ne tenait-il pas, peu ou prou, le même discours à l'égard de Bouygues Télécom et de Martin Bouygues au début des années 2000 ? « Nos concurrents [comprendre SFR et Free] sont, notamment grâce au succès de l'ADSL et à la compétitivité de nos tarifs de gros, plus profitables que nous » insiste Louis-Pierre Wenes. Photo : Louis-Pierre-Wenes, directeur général-adjoint en charge des activités de France Télécom dans l'hexagone (photo Lea Crespi pour France Telecom) Pour le reste, France Télécom confirme avoir, en raison des incertitudes réglementaires toujours récurrentes, tout comme Free et SFR, significativement levé le pied en ce qui concerne le déploiement du FTTH (fibre optique jusqu'à l'abonné) avec un investissement cumulé, fin 2008, de 121 millions d'euros (correspondant à 20 000 raccordements) au lieu des 270 millions annoncés (correspondant à 150 000 raccordements). Une proportion entre le montant de l'investissement et le peu de foyers finalement raccordés qui s'expliquerait, selon le groupe, par la priorité donnée au « coeur de réseau » plutôt qu'à la desserte horizontale ou verticale. Egalement patron des achats au niveau du groupe, Louis-Pierre Wenes (volontiers surnommé « low price winner » par certains fournisseurs, mais également en interne) fustige aussi ses concurrents sur le terrain de leurs fournisseurs, certains n'hésitant pas, selon lui, à céder un peu trop facilement aux sirènes des constructeurs chinois, mais France Télécom ne se prive pas de faire également appel à eux (comme Mobistar en Belgique ou Orange en Roumanie). « Cela n'a rien à voir, s'insurge-t-il. Cela représente à peine 10 % des investissements alors que chez certains concurrents, c'est jusqu'à 50 % ou 60 % du montant ». Enfin, concernant la lettre adressée par l'Aforst à l'Arcep sur la baisse du coût du dégroupage constaté dans les comptes de l'opérateur historique en 2007, alors que le tarif n'a pas bougé, France Télécom a eu du mal à reconnaître que ce tarif devait respecter la règle d'orientation vers les coûts. Mais il a justifié la stabilité du tarif appliqué aux opérateurs alternatifs en affirmant que le dégroupage inclut d'autres coûts (sous-entendu non pris en compte par l'Aforst) qui auraient, eux, augmenté.

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