France Télécom plombé par des éléments exceptionnels
Le groupe France Télécom vient de publier ses comptes définitifs pour l'année 2006. Même si l'opérateur est pénalisé par des éléments exceptionnels, ces résultats étaient attendus et confirment la stratégie du groupe.
France Télécom termine l'année 2006 sur un résultat net en baisse de 27,3% à 4,139 milliards d'euros (5,709 milliards d'euros en 2005). Cette contre performance s'explique par des éléments exceptionnels (résultat de cession d'actifs, activités cédées, perte de valeur des écarts d'acquisition et des immobilisations, charges d'impôt différé et charges financières non récurrentes). Abstraction faite de ces éléments, le bénéfice net aurait stagné à 4,152 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires est par ailleurs en hausse de 7,5% à 51,7 milliards d'euros. L'opérateur dégage un cash flow organique de 7,15 milliards d'euros, une marge brute opérationnelle de 18,54 milliards d'euros et continue d'investir avec un CAPEX de 6,73 milliards d'euros (13% du C.A.). Le groupe abaisse sa dette de 5 milliards d'euros pour la porter à 42 milliards. Tous ces résultats sont en ligne avec les objectifs. Des résultats en ligne avec les objectifs « La performance réalisée par le groupe valide totalement notre stratégie : nous affirmer comme leader Européen du Haut-Débit fixe et mobile notamment grâce à des offres de services convergents, et nous développer fortement dans les pays émergents grâce à nos fortes positions mobiles» se réjouit Didier Lombard, PDG de France Télécom. Il ajoute «Je tiens en particulier à souligner les performances réalisées en France en 2006, avec la confirmation de notre leadership dans les mobiles et la stabilisation de nos revenus dans le fixe grâce au succès du Haut Débit. Cette performance sur notre marché historique, l'un des plus concurrentiels aujourd'hui en Europe, témoigne de l'avance que nous avons prise dans la transformation de notre métier, en réponse aux évolutions règlementaires et technologiques du secteur ». Le haut-débit et la ToIP compensent la chute de la téléphonie fixe classique L'opérateur enregistre une croissance de 15,1% (12,8 millions) du nombre de clients (sur les services de communications personnels), portant ainsi leur nombre à 97,6 millions de clients (hors MVNO). Le nombre de clients Haut Débit Mobile (Edge/UMTS) a été multiplié par 3 en 2006 (5,8 millions dont 3,6 millions en France). La base MVNO en Europe s'élève à un peu plus d'un million de clients. D'autre part, le repli des services de téléphonie fixe classique est à peu près compensé par la forte progression des services adsl (9,656 millions d'accès en hausse de 30,45%). L'engouement pour la ToIP est réel. Le nombre de clients a bondi de 970 000 (31/12/2005) à 2,536 millions fin 2006. Les services d'IP TV connaissent aussi un certain engouement : 590 000 abonnés contre 200 000 un an plus tôt. Le poids du marché Français sur ces progressions est important : 5,92 millions d'abonnés adsl, 2,1 millions de clients ToIP et 577 000 clients à l'IP TV. Le C.A. entreprises est en baisse Le chiffre d'affaires des services de communications entreprises s'élève à 7,653 milliards d'euros en baisse de 1,7%. Les services de données et de téléphonie classique sont en recul de 14%. De plus en plus d'entreprises migrent vers les réseaux IP en voix et en data. Le nombre d'accès IP VPN bondit de 39,1% à 256 000 accès. En mobile, Business Everywhere enregistre 486 000 utilisateurs, en hausse de 19%. Pour finir, les services d'intégration et d'infogérance se portent bien : +11%. Objectif 2007 : le maintien Pour 2007, le groupe vise le maintien de son cash-flow à 6,8 milliards d'euros (ajusté avec la cession des pages jaunes), le maintien du taux d'investissements à 13% et le maintien de la politique de distribution (dividendes). France Télécom réaffirme pour finir sa politique « prudente et sélective » de cession/acquisition et vise principalement les marchés à fort potentiel.