France Télécom investirait entre 3 et 4,5 milliards d'euros dans la fibre
France Télécom compterait investir entre 3 et 4,5 milliards dans la fibre optique d'ici 2012 (Les Echos). L'opérateur se baserait ainsi sur l'objectif du gouvernement de parvenir à connecter 4 millions de foyers français au très haut-débit d'ici cette échéance. France Télécom miserait sur une part de marché oscillant entre 50% (pdm actuelle sur l'adsl) et 75%. L'opérateur reste pour le moment prudent sur ses objectifs (investissements minimums de 270 millions d'euros d'ici 2008, objectif entre 150 et 200 000 foyers). Il reste dans l'expectative d'une réglementation clarifiée sur la fibre. L'Arcep oeuvre dans ce sens (voir encadré). Il attend aussi de valider son Business Model. Les consommateurs seront-ils avides de services très haut-débit (VOD, TV...) ? Telle est la question ! La concurrence, elle aussi, demeure mesurée sur ses investissements. Après avoir annoncé vouloir débourser 1 milliard d'euros d'ici 2012, Free est discrètement revenu à 300 millions d'euros puis encore plus subrepticement à 160 millions d'euros. Neuf Cegetel quant à lui a annoncé en mars être prêt à investir 300 millions d'euros d'ici 2009. L'euphorie sur la fibre est réelle. Mais les investissements conséquents devraient peu à peu en mesurer l'engouement.
Fibre optique : l'Arcep lance deux consultations publiques
L'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) lancera avant l'été deux consultations publiques sur l'accès des opérateurs aux fourreaux existants et sur la mutualisation de la partie terminale des réseaux fibre.
L'autorité souhaite en effet « contribuer à l'émergence d'un cadre favorable au développement du très haut débit » en France.
Consciente des lourds investissements nécessaires au renouvellement complet de la boucle locale, des coûts de génie civil et de pose de fourreaux, l'Arcep pousse à la mutualisation des infrastructures. Elle est du reste en cours d'évaluation de la faisabilité d'une régulation des centaines de milliers de kilomètres de fourreaux de France Télécom, infrastructures partiellement occupées. Elle étudie d'autre part les possibilités et les modalités d'intervention des collectivités en faveur du très haut débit.
L'autorité estime indispensable de mutualiser la partie terminale des réseaux (popage des immeubles) afin de réduire les coûts, limiter les nuisances et stimuler la concurrence. Rappelons que certains opérateurs, notamment Free, avaient d'emblée déclarés être prêt à mutualiser leurs infrastructures, mais jusqu'à présent aucun opérateur ne l'a officiellement porté à la connaissance de l'Arcep.