Etes-vous prêt pour la cinquième génération du Wi-Fi ?
Les entreprises hésitent encore à adopter un standard réseau sans fil plus moderne et plus rapide, le 802.11ac. Pourtant, l'actuel réseau de plus en plus encombré bloque les utilisateurs pour un simple partage de fichiers, sans parler de l'utilisation de la vidéo.
Ila Rubin, directeur général de Wavelink, fournisseur de mobilité d'entreprise pense que plusieurs indicateurs permettent d'identifient si les entreprises sont vraiment prêtes à déployer la nouvelle génération de connexion sans fil 802.11ac. Le premier est le fait d'envisager d'étendre sa couver-ture de réseau sans fil. « Que ce soit en ajoutant un point d'accès pour remplir un vide de couverture ou une expansion pour couvrir une nouvelle zone, la question de déployer le 802.11n ou le 802.11ac se pose d'emblée ».
Deuxième point, les équipements 802.11ac sont compatibles avec les 802.11n. Ce qui signifie que l'on peut déployer un point d'accès avec les premiers et les client de la deuxième auront la même couverture». A cette compatibilité s'ajoute la notion évidemment la notion de débits supérieurs. Ila Rubin ajoute que le nouveau standard permettrait d'obtenir des débits plus élevés, « d'un point de vue technique il n'y a pas d'inconvénient à déployer le 802.11ac et la différence de prix est mini-male ». Selon lui, si une entreprise a déployé le 802.11n avec des bandes passantes de 5 GHz et des canaux de 40 MHz, le débit maximum est probablement autour de 450 Mbps.
De bonnes conditions de fréquence radio
Mais tous les utilisateurs ne peuvent obtenir un tel débit. Ceux qui ont des bonnes conditions de fréquence radio ont un meilleur débit. « Si les utilisateurs sont répartis de manière régulière dans la zone de couverture, qu'ils ont un débit de 200 Mbps en moyenne, qu'ils reçoivent un débit modéré pour la vidéo en streaming, et que les trames sont agrégées, alors le débit maximum pour les points d'accès en 802.11n serait de 70% de 200 Mbps. Si une entreprise a besoin d'un débit par point d'accès supérieur à 140 Mbps, elle devrait vraiment envisager de migrer vers le 802.11ac. De même, si le taux de croissance annuel du débit sans fil de cette entreprise est de 20% et que son débit est actuellement proche de 117 Mbps (140 Mbps/120 pour cent), elle devrait prévoir de mettre à niveau tout ou partie de son réseau sans fil en 802.11ac rapidement ».
Le lancement du MIMO (multiple input output - entrées et sorties multiples) permet aux données d'être transmises à plusieurs antennes avec la même fréquence. La plupart des point d'accès entreprises ont trois antennes ce qui leur permet de transmettre à des débits allant jusqu'à 450 Mbps. Malheureusement, il n'est pas possible d'installer trois antennes d'émission dans les équipements mobiles car ils sont trop petits et cela consomme trop de batterie. C'est pour cette raison que les fabricants limitent le nombre d'antennes dans les appareils mobiles à une ou deux.
Toutefois, pour le directeur général de Wavelink, l'avantage principal du 802.11ac est qu'il permet de multiplier le débit par trois pour la même consommation d'énergie. « Dans les environnements qui ont des applications hauts débits et qui exigent que leur équipement mobile fonctionne une journée entière, le 802.11ac offre des avantages considérables. Notamment pour les secteurs de l'éducation, du médical ou de la construction ». Avant de migrer vers le 802.11ac il faut être sûr que les fréquences radio de son environnement supporteront le développement de canaux plus large. Ce qui pourra être déterminé par une étude sur site faite par un professionnel.