Et le premier virus.... n'est plus un virus
C'est ce qu'il ressort des dernières statistiques mensuelles de Kaspersky Lab. Pour la première fois dans l'histoire des statistiques dressées par cet éditeur, le malware le plus diffusé et le plus présent est un spyware, connu depuis fort longtemps d'ailleurs, puisqu'il s'agit de Virtumonde. C'est d'ailleurs encore un spyware qui décroche la quatrième place, encadrant dans un mouchoir de poche celui qui domina longtemps les champs de course infectieux, Bagle-le-ver (à ne pas confondre avec Bagle le Dropper), lui-même menant d'une courte encolure devant un Dialer très à l'aise sur le terrain lourd des surfacturations téléphoniques. La différence subtile entre un virus -autoreproductible,auto-propagateur- et un spyware, généralement injecté via un site infecté ou déposé à l'aide d'un « dropper », est une discussion totalement byzantine dictée par des considérations marketing. Il serait peut-être temps que hors du champ sémantique des experts et des chasseurs de codes dangereux, l'on cherche à ne plus dissocier ces multiples formes d'agression pour ne plus employer qu'un seul vocable -pourquoi pas Virus, après tout- et un seul outil générique. Le reste n'est qu'affaire de cuisine technique.