Ericsson publie des résultats financiers annuels décevants
La période des publications de résultats annuels s'ouvre sur une mauvaise tendance, le solide Ericsson donne des signes de faiblesses. Ils contrastent avec la bonne santé affirmée par les deux chinois, Huaweïi et ZTE.

Ericsson est passé entre son exercice 2013 et son exercice 2014 d'un chiffre d'affaires de 227,4 milliards de couronnes suédoises (24,38 milliards d'euros) à 228 (24,4 milliards d'euros). Une hausse de 1%, mais une baisse de 2% à périmètre et monnaies comparables. La rentabilité est plus satisfaisante, ce que n'a pas manqué de souligner le CEO Hans Vestberg (en photo). Exact, toutefois, elle est en légère baisse. Le résultat opérationnel se monte à 16,8 milliards de couronnes suédoises (1,8 milliard d'euros), contre 17,8 (1,9 milliard d'euros). Le résultat net est de 11,1 milliards de couronnes suédoises (1,19 milliard d'euros), contre 12,2 (1,3 milliard d'euros). La marge brute est passée de 33,6% à 36,2%, la marge opérationnelle de 7,8% à 7,4%.
L'explication est géographique et technique. Ericsson décline en Amérique du nord, avec -8%, mais progresse au Moyen-Orient en Europe et en Asie. Deux grands projets de couverture LTE ont été achevés aux Etats-Unis et les opérateurs ont réduit leurs investissements réseaux au second semestre. Ce qui explique les mauvais chiffres sur cette région.
Les ventes de licences progressent
Une meilleure efficacité et de meilleures capacités de ventes expliquent les résultats positifs sur les autres parties du monde, avec du haut débit mobile déployé au Moyen-Orient et du LTE en Chine. Hans Vestberg trouve d'autres éléments positifs dans la capacité en R&D de son groupe, spécifiquement dans les licences accordées l'an passé, une centaine. C'est même un poste de revenus en progression constante.
L'autre grand motif de satisfaction (du Président d'Ericsson) à résidé dans les réseaux. Une stratégie qui passe par : les réseaux IP, le cloud, la TV et les médias, les plates-formes OSS et BSS. Cette activité a progressé de 10% au cours du dernier exercice (dans le monde). Ericsson a également engagé un plan d'économies qui porte jusqu'en 201 et l'activité modems a été stoppée. Des éléments de relance présentés lors de l'évènement Capital Market Days à New-York au mois de novembre dernier. Visiblement c'est la feuille de route d'Ericsson pour les années à venir.
Au passage, le constructeur relève le rythme lent de déploiement pour son activité « global services » et ce, dans toutes les régions du monde. L'infogérance a progressé, les ventes réseau ont diminué, en raison de la faible création de nouveaux réseaux. Les opérateurs sont attentistes dans trop de régions du monde pour permettre à Ericsson d'afficher de meilleurs résultats.