Ericsson arrête les modems LTE pour mieux se consacrer à d'autres investissements
Les modems LTE ne font plus partie du périmètre d'activité d'Ericsson, une partie des salariés sont affectés à d'autres activités. Ce secteur en déficit a souffert d'une forte concurrence sur les prix et de celle des modems intégrés.
C'est la fin d'une longue histoire. En février 2009, Ericsson et STMicroelectronics créent une joint-venture dédiée aux activités mobiles. Début 2013, elle est arrêtée, STMicroelectronics se retirant de la société et oblige Ericsson a passer en revue toutes les activités. Dix-huit mois plus tard, Ericsson arrête l'une d'entre elles : la fabrication de modems.
Les raisons sont claires, l'activité est déficitaire et ne peut revenir à un meilleur sort sous les coups de boutoir des fabricants asiatiques. 1000 de 1600 salariés pourraient être licenciés, les autres devront intégrer d'autres activités d'Ericsson où le groupe va investir, en particulier les small cells et le M2M. La France n'est pas affectée par la suppression d'emplois a précisé ce matin Franck Bouétard, Pdg de la filiale locale.
De multiples facteurs
Les modems sont victimes de la chute du marché, de la pression sur les prix, mais aussi d'un changement dans leur composition, désormais ils sont intégrés avec le processeur principal sur les smartphones et les tablettes. On ne peut plus gagner sa vie dans cette activité en les vendant séparément. La tendance à l'intégration rend les modems moins chers. Qualcomm a par exemple annoncé le processeur Snapdragon 210 avec LTE, la semaine dernière, il équipera les smartphones low cost et les tablettes à partir de la première moitié de l'année prochaine. Qualcomm n'a pas révélé le prix de ces appareils.
Le rythme de développement s'est également accéléré, rendant la vie impossible pour Ericsson. La société va continuer à diffuser son M7450 (en photo) qui supporte des vitesses allant jusqu'à 150 Mbps et plus de 20 bandes radio.
La division modem d'Ericsson compte 1582 employés en Suède, en Inde, en Allemagne, en Chine et en Finlande. Certains d'entre eux seront en mesure de rester chez Ericsson qui a besoin d'embaucher 500 personnes pour son département R & D.