Entreprises, prenez le contrôle de Skype !
«Nous comptons près de 30% d'utilisateurs en entreprises alors que jusqu'à présent nous n'adressions pas spécifiquement ce marché » lance Michael Jackson, VP Directeur des Opérations chez Skype. Sachant que l'éditeur comptabilise au total plus de 135 millions d'utilisateurs à travers le monde (dont 5 millions en France), ce serait dommage de ne pas exploiter un filon de plus de 40 millions d'utilisateurs. Des services enrichis La version 3.0, actuellement en Beta, s'enrichit de fonctionnalités propres à adresser ce marché. Il enchaîne «Les gens pensent à Skype juste pour les communications téléphoniques à moindre coût. Mais l'outil leur permet de faire bien plus, comme de la messagerie instantanée, des appels vidéos, des conférences téléphoniques ou des transferts d'appels. L'utilisateur peut gérer des groupes de contacts et voir leurs disponibilités. Ces fonctionnalités intéressent les entreprises ». Autoriser et interdire Seul bémol : les DSI s'arrachent les cheveux face aux déploiements anarchiques de Skype sur leurs S.I. et craignent de mettre en péril l'intégrité de leurs réseaux en laissant se déployer une application incontrôlable. «C'est pourquoi, cette nouvelle version de Skype est totalement contrôlable par l'administrateur réseau. Il peut gérer les groupes d'utilisateurs et interdire, ou autoriser, un certain nombre de fonctionnalités » explique Michael Jakson. L'administrateur pourra ainsi interdire le transfert de fichiers et les imports de contacts, désactiver certaines API ou l'auto-upgrade, empêcher les enregistrements sur le disque, scanner les ports utilisés... Un guide pour rassurer les DSI Et afin de rassurer et d'éduquer les responsables réseaux, l'éditeur publie un guide à leur intention . En quelques mots, la brochure explique que Skype fait gagner de l'argent à l'entreprise, que l'application est sécurisée (c'est détaillé), qu'elle fonctionne avec les antivirus et les firewalls, qu'elle ne contient pas de Spyware, que les utilisateurs sont protégés du spam et que l'outil est totalement contrôlable. Jérôme Archambeaud, responsable de Skype pour la France, ajoute «l'entreprise peut aussi contrôler l'achat de crédits SkypeOut de manière centralisée ». Peu à peu s'immiscer chez les grands comptes Pour le moment l'application vise en priorité les TPE et les PME. Elle ne se couple pas à un PABX ou un annuaire d'entreprise. «Le produit se suffit à lui même.» renchérit Michael Jackson. Cependant, la société n'exclut pas de le faire évoluer dans le temps pour approcher plus spécifiquement les grands comptes. Skype concurrence déjà Microsoft. Pourrait-il venir marcher sur les plates-bandes d'un Call Manager de Cisco ? Nous n'y sommes pas encore... Pour le moment, Skype délivre un produit unique, identique pour le particulier et l'entreprise. Contrairement à Microsoft, qui propose Windows Live Messenger pour le marché résidentiel et l'outil Communicator sur Windows Live Server pour les entreprises. Décidément, des équipementiers aux éditeurs, le marché des communications unifiées attire bien des convoitises...