Election Présidentielle 2012 : place centrale des médias sociaux
Les médias sociaux ont eu une large place dans les dispositifs de campagne des candidats à l'élection présidentielle. Le cabinet d'étude Lecko vient de publier une étude sur le sujet.
« Chacun des dix candidats du premier tour de la présidentielle 2012 a mis en place un dispositif très complet alliant plate-forme de campagne, comptes sur les médias sociaux, modules « événementiels » (mini-sites destinés au vote par procuration,...) » observe le cabinet d'études spécialisé Lecko dans sa dernière étude.
Loin d'être un gadget, les médias sociaux ont acquis un rôle croissant dans les campagnes électorales. La dernière élection présidentielle a permis de franchir un nouveau pas dans cette direction. Cette étude fait suite à une première étude réalisée en 2011 sur les usages des réseaux sociaux par les partis politiques.
Selon Lecko, la campagne de 2007 utilisait les médias sociaux essentiellement pour relayer l'activité des candidats. Cette année, la richesse fonctionnelle en fait un média central, très intégré à la stratégie de communication globale, et très « SoLoMo » (Social, Local, Mobile).
Les différents candidats ont cependant fait preuve d'une implication différente les uns des autres comme le graphique ci-dessous permet de le constater.
L'étude de Lecko analyse, candidat par candidat, quels dispositifs celui-ci a déployé et dans quel esprit. Nicolas Sarkozy a ainsi mobilisé le budget le plus important de tous les candidats mais dans une optique de diffusion des faits et gestes du candidat.
A l'inverse, des candidats comme François Hollande, Eva Joly ou François Bayrou ont cherché l'initiative de leurs militants. Le dispositif le moins complet était celui de Nathalie Artaud.
Les budgets déclarés allaient de 100 000 euros (Jean-Luc Mélenchon) à 2 millions d'euros (Nicolas Sarkozy, François Hollande), un budget classique tournant aux environs de 700 000 euros. Ces budgets intègrent la production de contenus à destinée virale comme les vidéos par exemple, qui sont coûteux à produire.
Une autre tendance nouvelle est la « gamification », c'est à dire la création de contenus ludiques pour encourager les militants voire à « faire le buzz » comme le jeu caché au look très 80's sur le site de François Bayrou.
En savoir plus
L'étude de Lecko (téléchargement gratuit contre qualification)