Eiffage BTP garde le silence dans l'affaire des PC volés contenant les plans de la prison de Nancy
Les quatre PC portables volés à Eiffage BTP le 27 février dernier ont-ils dévoilé leurs secrets, à savoir les plans de la future prison de Nancy ? Malgré nos demandes répétées, ni la direction de la communication ni la direction des systèmes d'information d'Eiffage n'a souhaité apporter de réponse. Les faits ont été dévoilés par l'Est républicain le 9 mars : le 3e groupe français de BTP doit livrer un centre de détention d'une capacité (théorique) de 690 places censé ouvrir le 22 juin prochain. Située sur les communes de Nancy et Maxéville, il remplacera l'actuelle prison du centre-ville de la métropole lorraine. Eiffage avait pour l'occasion loué des locaux dans un « quartier sensible », indique le journal. Le 27 février, à l'heure de la pause déjeuner, les locaux d'Eiffage - et seulement ceux-là - ont été cambriolés, et quatre ordinateurs portables volés. Or, « les disques durs contiennent des données confidentielles, des plans et codes relatifs à la nouvelle prison », poursuit l'Est républicain. L'affaire est remontée jusqu'aux ministères de l'Intérieur et de la Justice D'après le quotidien lorrain, « le procureur de la République s'attache en personne à suivre de très près les investigations menées par les enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale », et « l'information relative à ce cambriolage ultra-sensible est remontée jusqu'aux ministères de l'Intérieur et de la Justice ». Cela veut-il dire que ces données « sensibles » n'étaient pas protégées ? En l'absence de réponse d'Eiffage sur sa politique de sécurité informatique, on peut le supposer.