EDF au banc des accusés dans une affaire de cyber-espionnage de Greenpeace
« Si l'implication d'EDF était avérée, on est là devant un scandale énorme. » Cette phrase, prononcée par Yannick Jadot, l'ancien directeur des campagnes de Greenpeace, illustre les retombées que pourrait avoir l'affaire d'espionnage révélée par Mediapart. Selon nos confrères, deux responsables du fournisseur d'électricité auraient fait appel à une entreprise de protection de l'information et sécurité industrielle, Kargus Consultants, pour obtenir des informations sur les activités des antinucléaires. Un informaticien employé par cette société aurait, pour ce faire, accédé illégalement à l'ordinateur de Yannick Jadot. Une instruction pour « intrusion frauduleuse dans un système informatique » a été ouverte, qui vise notamment, en plus de l'informaticien de Kargus Consultants, Pierre François, ancien policier en charge de la sécurité d'EDF. Son supérieur hiérarchique, Pascal Durieux, serait quant à lui entendu comme témoin assisté. Greenpeace, sur son site Web, s'emporte contre les « barbouzeries d'EDF et de ses officines privées ». De son côté, EDF nie l'existence d'une directive officielle ayant abouti au cyber-espionnage et annonce s'être constitué partie civile « pour obtenir réparation de son préjudice ».