Do you speak France Télécom ?
"Ma live box a connu un outage, mon service Live Zoom ne fonctionnait plus. Je me suis donc connecté à travers Business Everywhere. Je bénéfice en outre d'une offre de convergence Business Talk". Non cet utilisateur n'est pas un abonné de British Télécom mais bel est bien de France Télécom. A force d'anglicisme, l'opérateur s'est vu décerner le prix de la carpette anglaise, récompensant l' "acharnement" à promouvoir l'anglais au détriment du français. Ce prix, créé en 1999, regroupe quatre associations de défense et de promotion de la langue française : Avenir de la langue française, Association pour l'essor de la langue française (ASSELAF), Défense de la langue française (DLF), le Droit de Comprendre (DDC). Cette glorieuse récompense est attribuée par une académie présidée par Philippe de Saint-Robert, journaliste-écrivain, et compte entres autres membres Hervé Bourges, ancien président du CSA, Christine Clerc, journaliste, Dominique Noguez, écrivain, Bernard Dorin, ambassadeur de France, Claude Duneton, écrivain, Yves Frémion, élu au Conseil régional d'Ile-de-France. Cette année, au côté de France Télécom, Yves Daudigny, président du conseil général de l'Aisne, a été primé, pour sa "grotesque" campagne publicitaire : "l'Aisne, it's open !". Le "prix spécial à titre étranger" est attribué à un membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servile à la propagation de la langue anglaise. Il revient à Joseph Borrel, président du Parlement européen, pour "avoir avantagé l'anglais lors de la session de l'assemblée parlementaire Euro-Méditerranée qu'il vient de présider à Rabat au Maroc, sans prévoir la traduction des documents de travail". France Télécom vient ainsi rejoindre de prestigieux lauréats : Claude Allègre, primé en 1999 pour sa désormais célèbre phrase "Les Français doivent cesser de considérer l'anglais comme une langue étrangère", Jean-Marie Colombani, Dior, HEC, Jean-Claude Trichet, Martin Bouygues...