Deux ministres maintiennent la pression sur Facebook
Avec bon sens, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin pointent le fait que le réseau social Facebook est tout sauf clair quand il s'agit de gérer l'accès à ses données personnelles. Ils maintiennent la pression en demandant à l'entreprise de s'expliquer d'ici fin Novembre sur le respect des recommandations de la CNIL et du G29.
Fleur Pellerin, ministre de l'économie numérique, s'était montrée très critique vis-à-vis de Facebook dans l'affaire récente de bug supposé du réseau social, allant même jusqu'à conseiller aux internautes de suspendre leur compte en cas de doute. La CNIL venant de dédouaner Facebook, la ministre n'entend pas clore l'affaire pour autant et relance le débat sur l'ergonomie du site et le respect plus global des recommandations de la CNIL. Une façon de ne pas perdre la face après tout le bruit fait autour du bug supposé?
« Il est anormal que le site soit ergonomique quand il s'agit d'envoyer un message ou une vidéo, mais qu'il devienne bloquant dès lors qu'il s'agit de contrôler les paramètres relatifs à la vie privée de ses utilisateurs » communiquent ainsi Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif et Fleur Pellerin, ministre de l'économie numérique.
Ils poursuivent « ses conditions d'utilisations doivent être simples, compréhensibles et faciles à mettre en oeuvre. ». Dès lors, Facebook doit mieux respecter l'esprit et la lettre de la réglementation française comme européenne en la matière. Les deux ministres demandent donc à Facebook de leur faire parvenir avant la fin de novembre les mesures que l'entreprise compte prendre pour respecter les recommandations de la CNIL et du G29.
Photo : Fleur Pellerin, ministre de l'économie numérique.
Par ailleurs, le communiqué émis admet que les problèmes découverts par les internautes le lundi 24 septembre ont été causés par les évolutions de l'interface et de la politique de gestion des données personnelles de Facebook. Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin ont préféré retenir qu'à l'issue de plusieurs entretiens, la CNIL a constaté que Facebook ne respectait pas ses recommandations ni celles du G29, le groupe des CNIL européennes.
Ils soulignent que la modification inopinée de la présentation des données a perturbé les utilisateurs en faisant ressurgir d'anciens messages à caractère personnel. « Au cours des dernières années, Facebook a modifié, à de très nombreuses reprises, l'interface des usagers et les règles d'utilisation afférentes » constatent les deux ministres. Ils demandent à la société américaine, dont le réseau social est utilisé de façon « quasi-quotidienne par de nombreux Français » de faire en sorte d'empêcher que des situations similaires ne se reproduisent.