Deutsche Telekom va lancer un cloud public, basé sur la plateforme OpenStack de Huawei
A Shangaï le 19 septembre dernier, Eric Xu, le CEO de Huawei a annoncé que sa société voulait créer un éco-système, technique et commercial pour développer son cloud public. En Europe, Deutsche Telekom qui se veut le n°1 du cloud, cherchait de son côté un partenaire pour affronter les clouds public américains.
Deutsche Telekom a annoncé cette nuit le lancement de son offre de cloud public, Open Telekom Cloud, ce sera effectif lors du Cebit à Hanovre au mois de mars prochain. Deux points surprennent dans cette annonce, son alliance avec le chinois Huawei et l'agressivité de l'opérateur allemand vis-à-vis des leaders américains du cloud public. Huawei s'occuperait de la partie matériels et solutions, T-Systems, la filiale services informatiques de l'opérateur allemand, étant en charge des opérations, du réseau, des datacenters de la gestion du cloud et de l'interface client. Le réseau de l'opérateur fournira l'accès et la disponibilité, T-Systems assure la qualité et la sécurité de cet accès. C'est le schéma annoncé, encore peu précis, mais le poids des deux partenaires suffit à en faire une information importante.
Une trentaine d'entreprises, des start-ups aux grands comptes, testent la nouvelle plate-forme, indique l'opérateur. Il leur est expliqué que Huawei n'aura pas accès aux données des clients. Deutsche Telekom veut respecter de strictes règles de gestion des données locales.
« Nous voulons attaquer Amazon »
« De plus en plus de clients entreprise découvrent les avantages du cloud public, mais ils veulent une alternative européenne », assure Ferri Abolhassan, directeur de la division IT de T-Systems. Dans une déclaration au quotidien américain Handelsblatt, il a même osé « nous voulons attaquer Amazon ». Ce dernier vient d'ouvrir deux datacenters en Allemagne, qui s'ajoutent à celui situé en Irlande.
Cette agressivité est décuplée depuis l'arrêt de la Cour de Justice de la Communauté Européenne sur le Safe Harbor, l'occasion de faire avancer des offres européennes et allemandes en particulier afin de contrer AWS et Google. Ce qu'a expliqué Harald Lindlar, vice-président corporate communications de Deutsche Telekom « notre position contre les entreprises américaines en Europe s'en trouve renforcée ». Il a également parlé d'un regain d'intérêt des clients qui ne pourra que se renforcer avec le lancement de l'offre Open Telekom Cloud.
En photo : Ferri Abolhassan, directeur de la division IT de T-Systems vendra Open Telekom Cloud