Des rootkits contre le DRM
L'affaire du rootkit Sony met en verve Mark Russinovich qui, après BMG et les éditeurs d'anti-virus, voit des processus cachés partout. Cette fois, paradoxalement, le rootkit de la semaine, c'est celui qui permet aux utilisateurs d'émuler le Compact Disc original pressé par l'éditeur de musique ou de jeux vidéo, afin que le programme puisse s'exécuter rapidement, et sans nécessiter une séance de manipulation de média optique (dite « opération grille pain » par les habitués). Ces programmes sont connus de tous. Deamon Tools, Nero Image Drive, Alcohol... sans eux, les parents seraient ruinés en moins de 6 mois, sous prétexte qu'il faille racheter une nouvelle version des Sims, de Warcraft, d'Age of Empire, malheureux supports numériques terrassés par les traces de Nutella, les rayures dues au chutes et les couches successives de poussières de nature inconnue. Russinovich semble toutefois oublier un tout petit point de détail. D'un point de vue processus, les « rootkits » du genre Deamon Tools possèdent effectivement une certaine communauté génétique avec les outils d'espionnage tant décriés. Mais, contrairement aux programmes espions mafieux de tous bords et aux outils cherchant à faire notre bonheur honnête malgré nous, ils sont installés par l'usager en pleine conscience et en toute connaissance de cause.