Des actionnaires poursuivent Facebook, Zuckerberg et Morgan Stanley
Une action de groupe, ou "class action", lancée mercredi 23 mai, affirme que de l'information a été dissimulée par Facebook et Morgan Stanley avant l'entrée en bourse de la société leader des réseaux sociaux.
La poursuite déclare que les dirigeants de Facebook dont Mark Zuckerberg, le directeur financier David Ebersman, les membres du comité de direction, la banque Morgan Stanley et d'autres ont intentionnellement dissimulé des informations négatives sur le potentiel de croissance du chiffre d'affaires de la société avant sont entrée en bourse.
Les officiels de Facebook et les investisseurs pourraient avoir une raison de se faire du souci car la poursuite a été déposée par Robbins Geller Rudman & Dowd LLP, une firme juridique de San Diego qui a gagné 7 milliards de dollars pour les actionnaires de Enron en les prenant dans les poches des investisseurs de cette firme.
Pour s'en sortir, les dirigeants doivent ne pas avoir dissimulé la moindre information, et même s'ils ont été honnêtes, cette poursuite les empêche de se concentrer sur la réussite de leur entreprise.
Photo : Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook (D.R.)
L'autorité de régulation des marchés, la SEC (Securities and Exchange Commission) et la Financial Industry Regulatory Authority, un régulateur indépendant, seraient également en train d'enquêter.
Le doute est né lorsque l'action de Facebook vendredi a échoué à atteindre les 50$ à 90 $ que certains analystes attendaient. Le premier jour de cotation avait fini à un prix légèrement supérieur à 38$.
Le lundi, l'action a coulé aux environs de 34$ et s'est encore abaissée de quelques dollars mardi 22 mai. Lundi, les analystes de Morgan Stanley, la banque en charge de mener l'entrée en bourse, avaient réduit les projections de chiffre d'affaires sur Facebook sans en avertir la plupart des investisseurs, selon Reuters.
La poursuite relève que 421 millions d'actions ont été vendues. Mercredi matin, le cours de l'action était de 31$. Ce qui porte la perte à 2,5 milliards de dollars, estime l'action en justice.