Dans le SDN, la réflexion est à la remorque de la technologie, selon Martin Casado
Co-fondateur de Nicira en 2007 Martin Casado l'a vendu à VMware en 2012. Une personnalité très écoutée dans le monde du SDN, surtout quand il montre que Microsoft et Goldman Sachs sont à la traîne.
Lors du Sommet Open Compute la semaine dernière à San Jose en Californie, Martin Casado (en photo) a rappelé, comme à son habitude, que le matériel était la chose la plus difficile à changer dans les réseaux d'entreprise. Mais, il a ajouté que les mentalités et les structures organisa-tionnelles sont les plus grands obstacles. La plupart des entreprises ont besoin d'aller au-delà des réseaux traditionnels, en matière de SDN toutefois, la réflexion est à la traîne de la technologie. Les dernières pesanteurs existantes pour faire la transition sont peut-être à situer dans l'esprit même des ingénieurs réseau, même si ceux-ci sont en constante évolu-tion. "Probablement que les choses les plus inflexibles dans l'industrie sont dans le cerveau des gens », a insisté Martin Casado lors table-ronde sur l'ouverture de l'équipement réseau.
Sur le même sujetTelefonica, installe un Lab NFV, avec Intel, Red Hat et CyanLe SDN pourrait permettre aux entreprises de remplacer les commutateurs et les routeurs traditionnels avec du matériel open-source, mais les ingénieurs et les administrateurs qui ont toujours procédé de la même façon depuis des années auront besoin d'aide pour faire la transition a souligné Martin Casado : «je crois qu'il est de notre devoir en tant que commu-nauté de créer des solutions qui ressemblent à des solutions utilisables pour aller de l'avant ".
Microsoft et Goldman Sachs dans le viseur
Les commentaires de Martin Casado visaient les grandes entreprises, techniquement ambi-tieuses comme Microsoft et Goldman Sachs, qui ont toutes deux entamé leur chemin vers le SDN. Ces types d'organisations ont des équipes d'ingénieurs capables d'aller vers le SDN mais la plupart ne le font pas. "Normal, si vous allez vers le bas de gamme, vous allez avoir plus d'outils pour vous aider ", at-il expliqué, sous-entendu « et donc moins besoin de com-pétences ».
Les plates-formes SDN de VMware et d'autres fournisseurs permettent aux entreprises de déplacer le point de contrôle de leurs réseaux de routeurs et de commutateurs physiques avec des interfaces spécialisées pour une couche de logiciel séparée. Ce qui ouvre le réseau à des outils de programmation qui sont familiers aux développeurs de logiciels, avec la pro-messe qu'il sera plus facile de faire des réseaux servant les besoins des applications.
Deux mondes à concilier
Mais comme le SDN modifie la façon dont les réseaux sont gérés, les deux aspects, la ré-flexion et la compétence, doivent évoluer. Les entreprises ont besoin les développeurs aver-tis et de gens qui comprennent les réseaux. "L'intersection entre ces deux mondes est en-core trop petite aujourd'hui ", a déclaré Dave Maltz, directeur du développement de parte-naire de Microsoft. «Nous avons du mal à trouver des gens avec ces deux compétences, mais ça s'améliore. Vous arrivez souvent coupler de grands développeurs avec de grands ingénieurs de réseau».
«Historiquement, nous recrutons beaucoup d'ingénieurs de réseau purs", a déclaré Matthew Liste, directeur général de la plate-forme d'ingénierie de base de Goldman Sachs. " Mainte-nant, c'est un mélange de développeurs et d'ingénieurs logiciels et peu à peu nous allons trouver des gens qui sont de grands ingénieurs réseau et également de grands développeurs de logiciels."