Cybersquatting, typosquatting, le retour des attaques « période bulle »
On croyait oubliée l'époque ou le « clic internaute » et le nom de domaine donnaient prétexte à spéculations et arguments de vendeurs de potage en boite. Et pourtant... différents organismes poussent un cri d'alarme et dénoncent une recrudescence des attaques en cybersquatting : Si les spéculations douteuses reprennent, c'est là un signe indiscutable de la reprise des activités des NTIC. Mais revenons aux inquiétudes des gardiens d'Internet. Et commençons par l'OMPI -organisation mondial de la propriété industrielle- qui, relate Network World, a recensé en 2006 plus de 1800 dépôts de plaintes pour enregistrement de nom de domaine abusif ou violation de marque déposée. Une croissante très nette, en hausse de 25 % par rapport à l'an passé. Le site du « mail club » reprend également une partie du communiqué de l'Ompi, en français cette fois, et avec considérablement plus de détails chiffrés. L'on apprend ainsi que, depuis que l'organisme Genevois s'occupe des problèmes de respect des marques sur Internet, 84% des affaires ont abouti au transfert du nom de domaine au plaignant et environ 16% ont été rejetées. Toujours sur le MailClub, cette étonnante variation sur le thème du Typoquatting. Ce nom bizarre désigne une attaque en détournement qui repose sur un principe très simple : il est fréquent qu'un internaute commette des fautes de frappe lorsqu'il tente d'écrire une URL directement dans le champ d'adresse de son navigateur. Il suffit donc de « deviner » la probabilité des fautes les plus fréquemment commises pour ensuite déposer un nom de domaine sous la dénomination ainsi choisie. Un Ikkea.fr, un ssncf.com, un Créditlioné.be transporte alors le surfer vers les pages ensoleillées d'un marchand de domaine ou d'un vendeur de viagra. Mais cette fois, ce n'est plus le nom de domaine lui-même qui est torturé, mais le TLD, ou « top level domain », le plus utilisé qui soit : le « .com ». Quelques cyber-escrocs sont parvenu à enregistrer le tld « .cm ». Un tld qui est notamment en fonctionnement dans le registre camerounais. L'hébergement de sites douteux dans les différents pays d'Afrique est une question complexe, qui dépend notamment de l'iniquité des mécanismes de reversement (peering) qui régissent les échanges entre opérateurs télécoms, et qui ne favorisent pas les pays en voie de développement.