Cray réduit sa consommation d'énergie grâce à son nouveau système de refroidissement
Cray revient au bon vieux refroidissement à base de liquide de ses supercalculateurs. Objectif : augmenter la puissance -en l'occurrence, plusieurs Pétaflops- tout en réduisant la consommation énergétique globale. Même si le constructeur utilisait déjà cette méthode de réduction de la température en 1976 pour son Cray 1, c'est une nouvelle technique qu'il exploite désormais. Le refroidissement ECOphlex (phase-change liquid exchange) augmente la densité du système et réduit le recours à des dispositifs plus coûteux de refroidissement par air, tout en limitant les besoins en eau froide. Il doit équiper les supercalculateurs XT5 avant la fin de l'année. L'ECOphlex utilise de l'eau froide, mais en faible quantité, selon Cray, ce qui réduit les risques liés à la condensation et aux fuites d'eau qui pourraient endommager les composants. Le constructeur promet aussi un effet neutre sur l'air ambiant puisque l'air sortant du système est à peu près à la même température que celui qui y entre. La nouvelle armoire Cray exploitant ECOphlex exploite au choix, le système de refroidissement par air déjà installé dans l'entreprise cliente ou la nouvelle technologie transformant un liquide inerte (R134a) en gaz. Il peut aussi utiliser de l'eau froide à différentes températures, réduisant ainsi la nécessité d'aligner de nombreux CRAC pour absorber la chaleur. Cray rappelle qu'actuellement, la plupart des supercalculateurs expulsent la chaleur dans l'air, celle-ci étant ensuite récupérée par un système d'air conditionné (CRAC, computer room air conditioner). Une méthode que le constructeur juge très peu efficace, puisque le CRAC peut parfois occuper davantage de place que l'ordinateur lui-même, et consommer autant d'électricité. D'autres technologies de refroidissement utilisent des circuits d'eau froide dans chaque armoire d'ordinateur, parfois jusqu'au milieu des serveurs lames. La problématique de la maîtrise de l'énergie rencontrée par Cray est comparable à celle qui se pose dans tous les centres informatiques. Il est à noter que dans le Green 500, le constructeur est à la 111ème place. Ce classement, né du Top 500, organise les 500 supercalculateurs les plus puissants du monde selon le rapport performance/consommation énergétique (mesuré en Mflops par Watt). Le premier Cray du Green 500 affiche 126,42 Mflops/W contre 488 Mflops/W pour la machine IBM considérée comme la plus économe.