Convention VoIP : Mitel prône l'interopérabilité
Interview de Lionel Hovsépian, Responsable du développement Europe de Mitel
R&T : Pourquoi êtes- vous présent sur convention VoIP ? Lionel Hovsépian : Dès qu'il ya un évènement sur la Toip, nous y sommes. Les clients viennent nous voir. Nous voyons beaucoup de collectivités locales et des PME. Nous rencontrons aussi nos partenaires, développeurs et intégrateurs. Nous pouvons ainsi discuter avec eux ! Les intégrateurs ont dorénavant une vision plus ouverte. Avant ; nous n'arrivions pas à travailler avec eux. Maintenant ils viennent nous voir. Comme nous, ils sont ouverts sur les technologies. Nous créons un écosystème commun. R&T : Vous n'êtes pas partenaire de l'espace de tests d'interopérabilité ? L.H. : C'est juste une question d'organisation de part et d'autre. Aujourd'hui, nous sommes capables d'interconnecter du Cisco et du Mitel en trunking IP. Le CRIHAN (centre de ressource informatique de haute normandie) interconnecte en SIP du Mitel et du Cisco. Mais nous allons plus loin, nous interconnectons en SIP des postes et des softphones de différents constructeurs et éditeurs. Notre applicatif, la plateforme Mitel 3300, adresser aussi bien des opérateurs SIP que des constructeurs normalisés SIP (Cisco, Alcatel...). Nous nous ouvrons totalement aux industriels et aux opérateurs. R&T : Malgré SIP, des problèmes d'interopérabilité demeurent ! L.H. : SIP est le plus petit dénominateur commun. C'est un standard mais il y a encore des fonctionnalités à développer. SIP vient en remplacement des postes simples. Un poste analogique est peu cher, interopérable mais avec de faibles fonctionnalités. Un poste SIP est de moins en moins cher (-100 euros), interopérable mais dispose aussi à l'heure actuelle de peu de fonctionnalités. Quel est l'intérêt alors de changer ses postes ? Vous vous affranchissez du câblage téléphonique. De plus, SIP permet de faire autre chose que du transport de la voix. Un poste SIP peut se raccorder à un PC et se coupler à une application métier. R&T : Quels problèmes restent encore à régler ? L.H. : Les services de base sont là. Mais les services évolués se font attendre, tels la supervision, l'ACD, le couplage avec les annuaires, le filtrage patron- secrétaire... ces fonctions ne sont même pas définies par le standard. Le transfert d'appel qui fait partie du standard, n'est pas implémenté par tous de la même façon. Nous étions très tôt sur SIP, alors que la majorité des acteurs déployait en H323. L'interopérablité est-elle un frein chez les clients ? L.H : Les clients sont intéressés par les postes. Ils cherchent des postes qui correspondent à leurs métiers. Nous disposons d'une liste de constructeurs avec qui nous sommes interopérables. Nous intégrons de plus en plus de solutions externes. Nous sommes actifs pour faire bouger le marché.