Communications électroniques : un marché Français de 41 milliards d'euros dopé par l'Internet et le mobile
En 2006, le marché français des communications électroniques s'est élevé à 41 milliards d'euros (Observatoire des marché de l'Arcep, chiffres provisoires). La croissance des revenus (+0,7%), bien que positive, s'est ralentie. Par contre, le trafic voix (+6,2%) reste vivace et les abonnés sont de plus en plus nombreux (+7,4% pour le mobile, +15,4% pour l'Internet). Le fixe, l'Internet et le mobile bondissent de 1,9% à 32 milliards d'euros. Ils représentent 80% des revenus du marché. Le reste (9 milliards d'euros) est composé des services à valeur ajoutée, liaisons louées et transport de données. Comme on pouvait s'y attendre, le mobile (16,9 milliards d'euros) et l'Internet (3,7 milliards d'euros) sont moteurs, tandisque la téléphonie fixe (11,4 milliards d'euros) décroît de 5,4%. Pourtant, le nombre d'abonnements au fixe augmente (+1,7 million en 2006, pour atteindre 6,6 millions). Les utilisateurs basculent vers la ToIP. Le fixe est en effet dopé par les forfaits illimités dual/triple play. La chute du trafic s'est ainsi stabilisée. Cependant, bien évidemment, les recettes plongent pour les mêmes raisons. La France compte aujourd'hui 12,7 millions d'abonnés en haut débit, avec 95% de lignes adsl. De plus, près de 2,6 millions de Français sont abonnés à la TV sur ADSL. Le mobile quant à lui poursuit sa croissance : +7,4% de clients en 2006. Le trafic de minutes mobiles bondit de 15,2% et les SMS/MMS enregistrent une croissance de 19,2%. La croissance des revenus cependant se ralentit (+12% en 2003, +4,1% en 2006). La facture mensuelle des abonnés mobiles décroît pour la première fois à 28,2 euros HT. Elle est plus marquée chez les utilisateurs de forfaits (37,6 euros HT en baisse de 2,2 euros HT) que chez les clients en prépayé (-0,1 euros/HT à 11,3 euros HT). Même les factures des abonnés fixes et Internet fléchissent. Cela n'empêche pas les opérateurs de poursuivre leurs investissements (7 milliards d'euros) mais, ils le font de manière moins soutenue (+15% en 2005, +10% en 2006). Les opérateurs mobiles ont massivement investis (+26%) dans les réseaux haut débit (Edge, 3G, 3G+) et les opérateurs fixes, dans le dégroupage.