Comment hacker un passeport à RFID (suite)
Encore un article de Bruce Schneier sur la manière de leurrer une lecture de RFID à distance. Eve (appelée Mallory pour les besoins de la cause), utilise le signale d'Alice et le retransmet à Bob, puis récupère la réponse de Bob pour la retransmettre à Alice afin de se faire passer pour lui. C'est le principe du « store and forward », de l'usurpation d'identité via une attaque de type « homme du milieu », bref, le bon vieux truc de l'unique ticket de train valide qui passe de main en main entre passagers fraudeurs. Bien entendu, la mise en pratique d'une telle attaque n'est possible qu'à partir du moment ou la distance entre l'étiquette RFID et le lecteur lui-même dépasse le périmètre de contact physique, en d'autres termes 50 cm à 1 mètre. Comme les autorités US semblent vouloir utiliser les RFID pour vérifier l'identité des passagers d'un bus sans avoir à envoyer un agent dans le véhicule, on peut imaginer les multiples manières de passer au travers des mailles du filet. Une fois de plus, si les RFID ne sont qu'un moyen supplémentaire visant à accroitre la fiabilité d'une identification, ils ne peuvent en aucun cas remplacer les autres outils déjà en usage. A commencer par un contrôle physique du porteur et de ses pièces d'identité. Cette « substitution technologique » et le crédit virginal apporté à une « authentification » bénie par les RFID est effectivement une illusion. En Europe comme aux USA, la grande croisade en faveur des « smart tags » relève de plus en plus de l'illusion mystique... ou de la crise de foi.