Citrix n'est toujours pas vu comme un fournisseur de virtualisation
Face à VMware ou à Microsoft, Citrix a une belle carte à jouer dans la virtualisation. Pourtant, l'éditeur piétine dans ce domaine et n'est toujours pas identifié sur le marché.
Citrix clôt son exercice 2008 sur un chiffre d'affaires en hausse de 14%, à 1,5 milliard de dollars, et un résultat net de 178 millions, en baisse toutefois de 17%. L'éditeur, qui entend se hisser aux premières places des marchés de la virtualisation, entame toutefois sa nouvelle année fiscale en annonçant le départ de 10% de ses effectifs, soit quelque 460 personnes. Le but est de réduire les coûts de 50 millions. L'éditeur compte aussi réorganiser ses forces vives. L'exercice qui s'achève montre d'ailleurs que Citrix n'est pas encore parvenu à gagner son pari de passer du statut de spécialiste du client léger à celui de "virtualisateur" des systèmes d'information, malgré son rachat de Xen. Tant sur l'année que sur le trimestre, la part des produits pour la virtualisation des applications a baissé dans le chiffre d'affaires sous la barre des 70%. La catégorie "Other", où sont regroupés XenServer et Xen Desktop avec d'autres produits, contribue encore de façon marginale à l'activité de Citrix. Même si elle a doublé ... ... au quatrième trimestre, cette catégorie ne génère que 4% du chiffre d'affaires total (3% sur l'année). La ligne de produits de Citrix qui se comporte le mieux est celle des "Online Services" (Go To...). Sur un an, elle progresse de 22% et atteint désormais 16% du chiffre d'affaires total. Les services (+23%, à 116 millions de chiffre d'affaires) se distinguent également. Le fléchissement de la demande sur certaines lignes de produits a des répercussions sur les ventes de licences. En hausse de 7,5% sur l'année, elles progressent moins vite que le chiffre d'affaires et sont même en baisse au quatrième trimestre (-8,8%). En revanche, les renouvellements de licence (+15%) sur l'année montrent que Citrix parvient à fidéliser sa base installée. L'activité en Europe, la plus dynamique sur l'année (+17%), a cependant plus marqué le pas au quatrième trimestre (+1,6%) que celle aux Etats-Unis (+3,2%).