CheckPoint s'offre NFR...
...un presqu'obscur fabriquant d'IPS, pour le dixième de la somme promise à l'occasion du mariage raté avec SourceFire (Snort commercial) (22 M$ contre 225 M$). Le communiqué de la société Israélienne précise que les boitiers de NFR continueront à être commercialisés.. Voilà qui est surprenant et très peu probable. Lorsqu'un concepteur d'IDS se fait racheter par l'un de ses concurrents -et c'était clairement le « deal » annoncé à l'époque de l'affaire SourceFire-, c'est dans l'unique but de récupérer une technologie que l'on juge intéressante et que l'on souhaite intégrer dans les appareils de la « gamme principale ». La seule exception connue à cette règle, c'est lorsque le repreneur... ne possède pas d'IDS équivalents à son catalogue. Voir l'exemple de Netscreen avalé quasiment « tel quel » dans la ligne Juniper. A ce propos, quel sera l'équipementier spécialisé dans le domaine de la commutation réseau qui rachètera CheckPoint lui-même ? La profession de fabricant de passerelles de sécurité compte de moins en moins d'acteurs indépendants, spécialisés dans ce seul domaine. Snort lui-même n'a dû son indépendance qu'à un étrange concours de circonstance : le veto du Senat américain et la mutation économique de l'entreprise, qui est passée à un actionnariat public après avoir fonctionné à coup de capitaux privés. Une évolution qui donne à Martin Roesch un peu de répit, mais qui ne met pas l'entreprise à l'abri d'une OPA dans les mois à venir.