Ce que coûte la convergence fixe/mobile chez Paris-Ouest
Groupe spécialisé dans l'immobilier, Paris-Ouest a migré vers une offre de téléphonie délivrée en Centrex IP par l'opérateur Bouygues Telecom. Il équipe ses deux sites ainsi que ses employés évoluant sur des chantiers. Le principal critère de choix était la convergence fixe/mobile.
A la fois promoteur, constructeur et administrateur de biens, la société Paris-Ouest compte 300 employés répartis entre le siège et un petit site, auxquels s'ajoutent des chantiers. Au départ, l'entreprise devait remplacer deux PBX et une flotte de mobiles. Retenant le principe d'un centrex IP, elle s'est adressée aux trois opérateurs de téléphonie mobile du marché français. Seule la proposition de Bouygues Telecom intégrait la convergence fixe/mobile. La téléphonie vendue par le prestataire informatique Elle avait en outre le mérite d'inclure un partenariat avec LaNetCie, le prestataire informatique habituel de Paris-Ouest. Ce prestataire a donc pris en charge tous les aspects techniques de la migration, à commencer par la mise à niveau des réseaux locaux, qui a concerné une partie du câblage et certains commutateurs Ethernet. Chaque téléphone fixe, d'origine Thomson, a ensuite été relié à la fois au réseau et à un PC. Enfin, le basculement a été réalisé en trois jours, sans incident technique. « La seule difficulté a résidé dans une certaine résistance au changement de la part d'une partie des utilisateurs », précise Jean-Baptiste Bouthillon, membre du directoire de Paris-Ouest. Un paramétrage réalisé sans prestataire La convergence fixe/mobile sous-tend une série de services qu'il est possible de paramétrer ou d'inhiber. Paris-Ouest a retenu la sonnerie synchronisée sur le poste fixe et le téléphone mobile (une solution préférée au mode cascade), la messagerie vocale unique pour les deux téléphones, la réception de fax sur les PC et la connexion d'anciens fax via des boîtiers IP. En revanche, la messagerie unifiée a été jugée inutile. De plus, même si chaque mobile conserve son propre numéro d'appel, celui-ci est masqué lors des appels sortants et remplacé par le numéro du fixe. Tout se passe donc comme si un numéro unique était partagé par les deux terminaux. Ce paramétrage s'effectue via une application Web (hébergée par Bouygues Telecom) qui a été intégrée à l'intranet de Paris-Ouest, ce qui a permis d'automatiser la phase d'identification. Cette application permet également de consulter les journaux d'appels et de spécifier la gestion des renvois d'appels ou les touches de raccourcis des téléphones. Le paramétrage du standard et des groupes d'interception est également réalisé via une application hébergée. Une certaine intégration voix/données Pas question de parler de véritable couplage avec l'informatique, dans la mesure où l'offre Business Synchro ne l'autorise pas encore. Mais la fonction clic-to-call permet déjà de lancer un appel à partir d'un PC, soit en surlignant préalablement un numéro, soit directement en cliquant sur un correspondant, dans l'annuaire. « Pour offrir cette fonction, nous avons dû développer une petite interface », précise Matthieu Roger, gérant de LaNetCie. De plus, les terminaux mobiles (des smartphones à la fois 3G et Wifi) sont configurés pour offrir un accès à l'intranet et à la messagerie électronique. Enfin, le surplus de débit dédié à la voix est offert à l'accès Internet des deux sites, ce qui permet de faire l'économie d'abonnements DSL distincts. Une réduction des coûts Plus globalement, le budget télécom a été réduit de 5 % tout en incluant de nouveaux services. Etalé sur trois ans, le coût de 400 000 € comprend l'investissement initial (dont l'achat des terminaux), l'abonnement et les consommations, notamment celles des accès données en 3G. Cette enveloppe correspond à 210 lignes SDA dont 160 postes fixes et 150 mobiles, soit 100 utilisateurs mixtes.